La SCHL a oublié sa raison d'être

Publié le 06/05/2012 à 13:11, mis à jour le 06/05/2012 à 20:48

La SCHL a oublié sa raison d'être

Publié le 06/05/2012 à 13:11, mis à jour le 06/05/2012 à 20:48

Par Martin Provencher

BLOGUE- Des changements touchant au mode et aux règles de financement hypothécaire, ont été apportées ces dernières années et d’autres, inévitablement, suivront à la Société Canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Actuellement, le sujet de l’heure est le passage de l’assureur hypothécaire gouvernemental, au même titre que les banques et les compagnies d’assurance, sous la surveillance du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF).

Cette modification de l’organigramme administratif du gouvernement, qui passera fort probablement sous le radar du grand public, aura néanmoins pour effet d’encadrer davantage les opérations de la SCHL.

Deux changements majeurs en découleront : d’abord, le risque inhérent aux opérations de la SCHL sera mieux géré et encadré, ce qui entraînera ensuite des politiques plus rigoureuses quant aux conditions d’admissibilité des futurs emprunteurs hypothécaires. Globalement, le risque en sera ainsi diminué. La situation actuelle l’exige!

Afin de comprendre pourquoi cette intervention se produit maintenant, il faut remonter à 2009. Il y a trois ans, la SCHL, voyant alors approcher l’atteinte du plafond du cumul des prêts hypothécaires sous garantie, limite qui était alors fixée à 450 milliards, a demandé et obtenu une nouvelle limite élevée à 600 milliards.

Une augmentation de 150 milliards pris isolément est un montant, pour cet organisme, qui en bout de piste endosse les prêts des acheteurs dont la mise de fonds est insuffisante pour obtenir un « prêt conventionnel », donc assez risqué, pour ne pas dire la clientèle fragile. Il s’agissait alors d’une augmentation de 33% d’un seul coup. Ce n’est pas rien!

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