Une nouvelle chaîne s'attaque au marché de Sports Experts

Publié le 20/11/2015 à 14:56

Une nouvelle chaîne s'attaque au marché de Sports Experts

Publié le 20/11/2015 à 14:56

Sail Plein Air s'attaque au «monopole» de Sports Experts en lançant la nouvelle chaîne Sportium. Photo: Sportium

Longtemps sans concurrence ou presque, Sports Experts risque de commencer à trouver l’hiver plus dur alors que Sail Plein Air s’apprête à lancer une toute nouvelle enseigne d’équipements et vêtements sportifs.

Après des années de préparation, c’est le 25 novembre que la chaîne Sportium ouvrira ses deux premiers magasins grande surface. Elle le fera simultanément, à Saint-Hubert sur la rive-sud de Montréal, et à Québec, dans le quartier Lebourgneuf.

Grand de 70 000 pi2 chacun -soit un peu plus que la superficie d’un terrain de football- Sail présente sa nouvelle enseigne comme «le plus grand magasin de sport de la province». Chaque magasin, aux allures de magasins entrepôt de type Costco (voir photo ci-bas), embauchera une centaine d'employés.

«On pense qu’il y a définitivement de la place pour de la compétition dans ce marché. Les clients veulent plus de variété et une offre de produits et service plus proche de leurs besoins. C’est ce que Sportium va leur offrir», affirme Norman Décarie, président des enseignes Sportium et Sail.

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Ce doyen du commerce de détail connaît bien le marché auquel il s’attaque. Avant de prendre la direction de Sail plus tôt cette année, il a œuvré pendant 16 ans à la direction de L’Aubainerie, expérience précédée de dix ans chez Sports Experts.

Demeurant respectueux de cette chaîne qui a bien sûr changé depuis, il n’estime pas moins que Sport Experts, maintenant propriété de FGL Sports (Sport Check, Hockey Experts, Atmosphère, etc.), profite depuis des années au Québec d’une situation quasi-monopolistique. «À part eux et La Source du Sport, ils ne sont pas nombreux», dit-il.

À la différence de Sail Plein Air, qui se spécialise dans la vente de vêtements et équipements de plein air, de camping, de chasse et de pêche, Sportium cible l’ensemble des autres disciplines sportives, qu’elles soient individuelles ou d’équipes. Cela inclut l’entraînement, la course, le yoga, la natation, la boxe, et tous les sports de raquette comme le tennis et le badminton. Mais également, le football, le soccer, le baseball et le hockey, entre autres.

Huit magasins en trois ans!

Les seuls sports que Sportium semblent laisser partiellement à la concurrence  sont le ski et le vélo. «Nous offrirons tous ce qu'il faut pour pratiquer ces sports (vêtements, casques, lunettes et cie), à l’exception des skis et vélos eux-mêmes qui constituent des spécialités à part entière», précise le président de l'entreprise privée, partiellement détenue par le Fonds de solidarité du Québec.

Chaque magasin a requis des investissements de 2,5M$ et permet par leur superficie d’offrir pour 7,5M$ d’équipements et vêtements sur les planchers, précise M. Décarie. «Imaginez, seulement dans la chaussure, nous comptons 900 modèles différents!»,

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À l’évidence, Sportium cherche aussi à se positionner comme «chef de file du prêt-à-porter sportif». Elle regroupera un nombre impressionnant de marques, dont Fjällräven, United By Blue, Surkana, Woolrich, Gentle Fawn, Soyaconcept, Rudsak, Lolë, Tribal, ALO Yoga, Prana, Adidas, Reebok, Under Armour, New Balance, Asics, Mizuno, Saucony, Babolat et Wilson. Du nombre, certaines lui sont exclusives, mais pas toutes.

Photo: Sportium

Et on estime que seulement le dixième des articles et vêtements vendus chez Sail, le seront également chez Sportium. « Les deux enseignes appartiennent à Sail, mais chacune sera gérée de façon totalement indépendante, jure son président. Les risques de cannibalisation sont donc infimes».

Pour l’heure, la confiance est au rendez-vous dans l’équipe de 40 personnes responsables du développement de Sportium au siège social de Sail à Laval. À tel point qu'on ne se cache pas espérer répéter avec Sportium le succès remporté par Sail, qui compte aujourd’hui une dizaine de magasins, tant au Québec qu’en Ontario. 

D’ici trois ans, si tout va bien, Sportium pourrait ainsi compter jusqu’à huit magasins au Québec et en Ontario, affirme sans rire M. Décarie. Reste encore à voir comment Sports Experts entend se défendre et le type de réplique que FGL Sports, propriété du puissant Canadian Tire Corp, réservera au nouveau venu.

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