Une championne du rachat d'actions

Publié le 09/09/2011 à 13:21, mis à jour le 09/09/2011 à 13:56

Une championne du rachat d'actions

Publié le 09/09/2011 à 13:21, mis à jour le 09/09/2011 à 13:56

© Tom Schmucker | Dreamstime.com

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Les rachats d'actions constituent une utilisation intelligente du capital pour bien des firmes. Dans la plupart des acquisitions, il existe des inconnues qui posent des risques. En rachetant son propre titre, une société réinvestit en elle-même, dans ce qu'elle connaît normalement le plus : sa propre compagnie. Toutefois, pour que ces rachats enrichissent les actionnaires, le prix ne doit pas dépasser la valeur intrinsèque de l'entreprise. On doit garder à l'esprit que les rachats portent bien leur nom. Il s'agit d'acheter les parts de certains actionnaires à même les fonds de l'entreprise. Plus le prix payé est élevé par rapport à la valeur réelle, plus la société avantage les actionnaires sortants au détriment de ceux qui restent.

Néanmoins, il vaut mieux parfois payer un peu plus cher plutôt que de dilapider l'argent dans des acquisitions pour lesquelles on paierait un prix encore plus élevé! La tentation s'avère si forte pour les dirigeants de vouloir accroître leur entreprise (grosse entreprise = gros salaire), qu'ils sont souvent plus tolérants sur le prix des acquisitions lorsqu'ils y voient leur propre bénéfice.

Voici une société qui croit tellement aux avantages des rachats d'actions qu'elle risque une forte indigestion : Autozone (pour infos sur la compagnie). Un important actionnaire figure dans l'actionnariat. Il s'agit de ESL Partners, dont le président du conseil d'administration est nul autre que Edward Lampert, le célèbre gestionnaire de fonds de couverture. M. Lampert est bien connu pour son important investissement dans Sears Holdings, dont ESL Partners détient 60% des actions. Le moindre que l'on puisse dire, c'est que M. Lampert adore les rachats d'actions. Pour Sears Holdings, le nombre d'action a diminué de 29% en quatre ans. Quant à Autozone, depuis la venue de M. Lampert, le nombre d'action est passé de 154M à 43M en 13 ans, soit une réduction de 72%!

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