Un titre chinois douteux

Publié le 23/03/2011 à 12:41, mis à jour le 25/03/2011 à 01:16

Un titre chinois douteux

Publié le 23/03/2011 à 12:41, mis à jour le 25/03/2011 à 01:16

© Jacetan | Dreamstime.com

BLOGUE.

Il y a un mois de cela, nous avons discuté des titres chinois qui se transigent sur nos bourses sur notre blogue (pour voir l'article). Plusieurs raisons expliquent pourquoi certaines entreprises chinoises choisissent de faire des prises de contrôle inversées en Amérique. Les critères pour se conformer sont forts différents. En utilisant ce procédé, il s'avère facile pour des gens malintentionnés de camoufler certaines informations,

Qu'est-ce qu'une prise de contrôle inversée au juste? Il s'agit simplement d'une acquisition exécutée par une compagnie X pour avaler Y. Cependant, Y se fait octroyer des actions en échange. La quantité d'actions émises à Y est tellement élevée que Y devient le principal actionnaire de X. Par conséquent, bien que X constitue la société qui fait l'acquisition, c'est plutôt l'inverse qui se produit. C'est pourquoi on appelle cette transaction une prise de contrôle ''inversée''. Ce procédé est très prisé par les entreprises qui souhaitent se lancer en bourse, puisqu'il n'est point nécessaire de mettre en place un appel à l'épargne auprès du public. Les sociétés qui sont assujetties à cette prise de contrôle (sociétés X) sont souvent des entreprises en  mutation ou spécialement créées à cet effet. Parfois, il peut s'agir d'une entreprise dont les activités ont été abandonnées, faute de rentabilité. On se retrouve donc avec une simple entité inscrite en bourse, constituant une candidate parfaite pour une prise de contrôle. Une compagnie chinoise peut donc se servir de ces entreprises afin d'accéder à nos marchés.

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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