Un gestionnaire qui ne croit plus à l'analyse fondamentale

Publié le 21/09/2014 à 18:43

Un gestionnaire qui ne croit plus à l'analyse fondamentale

Publié le 21/09/2014 à 18:43

Steve Eisman, un gestionnaire qui se remet en question. Photo: Bloomberg

Lorsque les rendements ne sont pas au rendez-vous, il s'avère naturel pour un investisseur ou un gestionnaire de portefeuille de remettre en question sa méthodologie et sa philosophie de placement. Ce fut notamment le cas de Steve Eisman, fondateur de la firme de fonds de couverture Emrys Partners. En juillet 2011, il avait quitté FrontPoint Partners afin de créer sa propre entreprise. Notons que la célébrité de M. Eisman découla principalement de son pari contre l'immobilier américain ''subprime''.

En 2007, il en récolta les fruits, et les deux fonds qu'il gérait chez FrontPoint, Financial Horizons et Financial Services, enregistrèrent des gains de 81% et 66% respectivement. 

À lire: Après les hedge funds, quel sera votre mode financière?, de Bernard Mooney

Sa notoriété fut davantage alimentée par la mention de son pari dans le livre 'The Big Short: Inside the Doomsday Machine écrit par Michael Lewis en 2010. Une telle capacité à prédire, et surtout, à profiter de l'éclatement de la crise ne passa pas inaperçu aux yeux des investisseurs.

Lorsque M. Eisman quitta FrontPoint, il n'eut pas de difficulté à trouver des clients. Toutefois, les rendements n'ont pas été à la hauteur des attentes. Selon un article du site Institutional Investor, au moment de délaisser FrontPoint en juillet 2011, ses deux fonds battaient de l'aile. Les rendements furent de -3,2% et -5,3% au premier trimestre, précédés des pertes de 7,7% et 8,5% respectivement en 2010.

Quant aux performances produites avec sa propre firme, elles ne sont guère plus réjouissantes. Bien qu'on soit en territoire positif, la comparaison pâlit avec les indices boursiers : 2,6% en 2012 et 10,8% en 2013. Rappelons-nous que 2013 fut particulièrement lucrative pour les investisseurs, alors que le S&P 500 explosa de 30%. Quant à 2014, la performance de M. Eisman se retrouverait apparemment dans le rouge, malgré la hausse des marchés. 

Une déclaration suprenante

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