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Il y a quelques jours, le président Obama n'a pas été tendre envers BP, en disant que s'il avait été lui-même à la tête de l'entreprise, il n'aurait pas hésité à congédier le président actuel, Tony Hayward.

 Ce genre de remarque s'ajoute aux nombreuses critiques dont fait l'objet BP, et contribuent aux fortes pressions pour forcer les dirigeants à supprimer le dividende annuel de 10,5G$ que verse l'entreprise à ses actionnaires.

Des politiciens anglais hautement respectés ont répliqué à ces critiques, en affirmant qu'elles pourraient nuire à la relation entre les deux pays. Et ils ont souligné l'importance que représente le dividende de BP pour le peuple anglais.

Il semblerait que pour chaque sept dollars de dividendes que les anglais perçoivent, un dollars proviendrait de BP. Et comme la pétrolière est détenue par un nombre important de fonds de pension, toute suprpession affecterait les revenus de ces fonds.

Et bien! Quelle solidarité envers les victimes du déversement aux États-Unis! Beaucoup de citoyens, dont les pêcheurs, ont perdu leur travail. Pendant ce temps, des investisseurs et gestionnaires de fonds ''s'inquiètent'' pour leur dividende!

 Comme vous le savez, nous avons toujours opté pour la liberté d'entreprise. Et nous sommes contre les idéologies qui nuisent à la création de richesse, car tôt ou tard, c'est tout le monde qui est pénalisé, incluant les moins bien nantis. Mais nous n'avons jamais confondu le capitalisme avec l'avarice et le manque de solidarité humaine!

Le fait que des politiciens anglais s'empressent de souligner l'importance du dividende pour les fonds de pension au Royaume-Uni constitue à nos yeux un acte déplacé et une démonstration évidente d'insensibilité face aux victimes du déversement. C'est bien dommage, car ce genre de comportement ne fait que contribuer à la haine que la population peut éprouver envers les grosses corporations en général.