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Plus ça change, plus c'est pareil! Vous connaissez l'expression? Elle s'applique bien à ce qui vient d'arriver au congrès américain, alors que la nouvelle ''loi de Volcker'' stipule que les banques devront limiter leur participation dans leurs fonds de couverture à 3%.
Rappellons-nous que les banques ont été pointées du doigt durant la crise, parce qu'elles auraient parié leur propre argent dans des instruments financiers qui n'ont rien à voir avec les produits bancaires traditionnels.
Ce plafond de 3% s'avère une bonne nouvelle pour les banques, car la plupart d'entre elles s'intéressent davantage aux frais chargés sur le produit (2% de base sur le capital + 20% des profits) qu'au produit lui-même. Comble de l'ironie : savez-vous de quelle façon la très controversée Goldman Sachs attirait les clients? La firme investissait un pourcentage important, afin de montrer à ses clients qu'elle prenait le même risque qu'eux. Donc, tout le monde était souvent dans le même bateau!
Le nouveau plafond fera en sorte qu'il sera facile pour toute institution d'expliquer pourquoi elle limite sa participation. Ainsi, elles feront davantage d'honoraires, et prendront moins de risque (que le client).
C'était déjà le cas avec plusieurs grosses banques comme Bank of America ou Citigroup. Mais maintenant, elles n'auront plus à justifier pourquoi elles ne commettent pas davantage de leur propre argent. Elles n'auront qu'à dire : ''Désolé M. le client, la loi nous plafonne à 3%. Autrement, nous aurions risqué davantage!''.
Quant à Goldman Sachs, elle devra réduire ses participations, mais les dirigeants pourront acheter personnellement les produits qui les intéressent. Comme Goldman n'aura plus à risquer ses propres avoirs, elle pourra s'adonner à davantage de transactions, tout en prenant moins de risques et en empochant de généreux honoraires.
Nous n'avons rien contre les profits bancaires, bien au contraire! Mais ne trouvez-vous pas ironique qu'à chaque fois que la population cherche à enrayer quelque chose, elle finit par obtenir l'opposé?
Quand nous y réfléchissons, c'est probablement bien mieux ainsi. Peu de gens sont conscients que toutes les restrictions qu'ils aimeraient voir être imposées contribueraient à deux choses qu'elles ne veulent pas : un taux de chômage plus élevé et des baisses de revenus d'impôts pour le gouvernement.
