La difficulté en Bourse? savoir quand vendre!

Publié le 23/06/2017 à 14:35

La difficulté en Bourse? savoir quand vendre!

Publié le 23/06/2017 à 14:35

Nous entendons souvent dire que savoir quand acheter semble facile, alors qu’il en serait tout autrement pour la vente. Cette constatation provient probablement en partie de l’expérience vécue avec différents titre boursiers.

Une fois que vous vous êtes procuré un titre, vous observez sans doute son comportement en Bourse. S’il monte rapidement, et qu’il retombe au point de départ, la question à savoir si vous auriez dû le vendre vous viendra à l’esprit. Si au contraire, le titre s’effondre, prend une pause, et continue de fondre par la suite, difficile de ne pas songer à l’opportunité manquée d'avoir vendu au moment de la pause.

À d’autres moments, les regrets surviennent lorsque la vente s’effectue trop rapidement. Un titre est liquidé à 30$, alors qu’il poursuit sa course jusqu’à 100$, créant l’impression d’avoir fait preuve de trop peu de patience.

Ceux qui nous connaissent bien savent que nous basons notre raisonnement sur la valeur estimée pour prendre nos décisions. Nous traitons nos titres de la même façon que s’il s’agissait de parts d’entreprises privées, non cotées à la Bourse. Certains investisseurs, après un échec important, n’adoptent jamais de repères comme la valeur estimée, mais en viennent à épouser des principes intuitifs afin de tenter de ne plus revivre l’échec du passé. Ces principes sont vus comme étant des «leçons», et s’apparentent à une forme de sagesse que l’on acquiert après un traumatisme. 

L’histoire de ce jeune homme, qui semble être originaire de l’Inde, constitue un cas intéressant. Dès la fin de ses études, il fit ses premières tentatives en Bourse, dans l’espoir d’amasser une somme suffisante pour devenir un entrepreneur indépendant. Il connut beaucoup de succès à ses débuts, jusqu’à ce que survienne la crise financière de 2008-2009. Il cessa d’investir, mais reprit ses activités d’investisseurs deux ans plus tard, armé de trois leçons acquises lors de la crise :

Leçon 1: ce n’est pas ce que vous achetez, mais plutôt «quand» vous vendez qui importe.

a) Vendre à intervalle régulier

b) Vendre quand les actions sont en chute libre

Nous en convenons: tous les titres, autant les bons que les mauvais, fluctuent. Par exemple, nous avons toujours été craintifs à l’endroit de Bombardier (Tor., BBD.B), étant donné son secteur difficile et son bilan. Toutefois, en l’achetant et le revendant au bon moment, vous pouvez engendrer des gains intéressants. Par conséquent, les fluctuations créeront l’illusion que la qualité d’une entreprise importe peu, pourvu que l’on sache quand transiger son titre. Croyez-nous: si nous détenions la fameuse recette secrète, nous nous efforcerions de l’appliquer.

À défaut d’avoir un repère quelconque, l’auteur suggère de vendre à intervalle régulier. Ainsi, on capture les gains, petit à petit. Le problème réside dans la vente trop rapide d’un excellent titre, et la vente trop lente d’un mauvais titre. Tôt ou tard, la bonne tenue ou la mauvaise situation de l’entreprise sous-jacente finit par être reflétée dans le cours du titre.

Leçon 2: étaler votre risque.

Après avoir vécu une expérience frustrante, difficile d’avoir confiance en quelques titres. Du jour au lendemain, ceux-ci peuvent s’effondrer sans raison! C’est pourquoi dans ce cas, on se tourne vers la diversification. Inconsciemment, l’investisseur cherchera à obtenir la moyenne des marchés, mais en utilisant des portefeuilles complexes créant l’illusion qu’ils obtiendront mieux que la moyenne (comme si la complexité procurait une valeur ajoutée).

Leçon 3: lorsque tout va mal, c’est probablement un bon temps pour investir.

Nous sommes d’accord en partie, puisque les mauvaises nouvelles créent les aubaines. Cependant, une minutieuse sélection s’avère cruciale! En temps de crise, il faut éviter les entreprises n’ayant pas les capacités de surmonter la tempête, et profiter plutôt du bas prix des sociétés les plus solides. Autrement, le risque devient beaucoup trop élevé.

Apprendre de vos erreurs contribuera à améliorer vos chances de succès en Bourse. Toutefois, vous obtiendrez des résultats beaucoup plus rapides simplement en étudiant ceux qui ont réussi à long terme. Vous éviterez ainsi de répéter le même genre d’échecs que de nombreux investisseurs ont déjà expérimentés dans le passé.

Au sujet des auteurs du blogue: Patrick Thénière et Rémy Morel sont analystes financiers et propriétaires de Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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