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On l'accuse d'avoir trompé les clients durant la crise. On lui reproche d'avoir versé dans la spéculation. Son président, Lloyd Blankfein, figure parmi les dirigeants les plus impopulaires auprès du public. Après avoir empoché des compensations de près de 70M$ en 2007, M. Blankfein a vu sa firme bénéficier de l'aide du gouvernement. Cette aide fût mal perçue, puisqu'elle laisse l'impression qu'elle permet aux dirigeants de continuer de jouir de leurs généreuses rémunérations. En 2010, le président de Goldman Sachs a raflé 14M$. Bien que modeste par rapport à 2007, ce genre de salaire crée beaucoup de mécontentement au sein du public.
D'autres éléments viennent nuire à la réputation de Goldman Sachs. La firme a vendu des hypothèques à ses clients tout en pariant sur des produits opposés. Autrement dit, elle offrait aux clients de miser sur l'immobilier pendant qu'elle se protégeait contre une baisse de ce même immobilier. Au Sénat américain, un membre tente de faire condamner les dirigeants de l'entreprise, et le procureur général de New-York, Eric Schneiderman, enquête actuellement. De lourdes amendes pourraient donc être exigées. Qui plus est, la réputation de Goldman Sachs pourrait être entachée. Même si certains concurrents sont également visés par l'enquête de M. Schneiderman, Goldman pourrait souffrir davantage.
D'ailleurs, l'entreprise a perdu la première place dans le domaine des fusions et acquisitions, au profit de JPMorgan et Morgan Stanley. Goldman Sachs avait maintenu cette première place de 2001 à 2008. Ce déclassement nuit aux futures opérations, puisque bien des clients souhaitent accomplir leurs transactions avec les meilleurs afin de garantir un certain succès.
