Élections: des hausses d'impôts feront-elles fuir les capitaux?

Publié le 30/08/2012 à 14:58, mis à jour le 30/08/2012 à 15:47

Élections: des hausses d'impôts feront-elles fuir les capitaux?

Publié le 30/08/2012 à 14:58, mis à jour le 30/08/2012 à 15:47

La tactique du gouvernement italien pour dépister les fraudeurs fonctionnent. Le problème réside plutôt dans le système fiscal du pays. Si tant de riches persistaient à y rester, c'est simplement parce qu'ils avaient la possibilité de contourner le système. S'ils craignent d'être pincés, ils fuient vers des pays moins gourmands en impôts (ou plus tolérants envers les fraudeurs fiscaux!). En Italie, le taux marginal d'impôt de 43% ne surpasse pas celui de quelques autres pays. Toutefois, le climat se prête moins bien aux affaires. Il s'avère difficile de congédier des employés lorsqu'une restructuration d'entreprise s'impose. Faire respecter un contrat d'affaires peut également constituer un problème étant donnés les longs délais requis par la justice pour obtenir gain de cause. 

Au Québec, le problème des impôts ne s'arrête pas au taux en soi, mais plutôt à l'alternative dont bénéficient les mieux nantis. S'ils peuvent facilement émigrer aux États-Unis ou dans l'ouest canadien pour bénéficier de meilleures conditions, nous perdrons d'importants revenus. Bien sûr, le coût de la vie peut être plus élevé ailleurs, mais pour une personne à revenu très élevé, ce coût ne pèse pas lourd dans la balance. Plus un revenu est élevé, plus l'incitatif pour chercher à payer moins d'impôts sera grand. Comme nous formons déjà l'état le plus taxé en Amérique du Nord, nous ne voyons pas d'un bon oeil tout alourdissement du fardeau fiscal.  

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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