Comparons l'impôt des riches de façon rationnelle

Publié le 24/05/2015 à 15:38, mis à jour le 25/05/2015 à 16:11

Comparons l'impôt des riches de façon rationnelle

Publié le 24/05/2015 à 15:38, mis à jour le 25/05/2015 à 16:11

Photo: Shutterstock

Le sujet des impôts progressifs est souvent utilisé par les politiciens et les gens du milieu académique pour décrier les inégalités sociales. En prenant des chiffres qui semblent comparables en apparence, on arrive facilement à façonner l'opinion publique afin de lui donner une direction bien précise.  

L'argument populaire réside dans les taux d'impôts prélevés sur les revenus bruts des salaires et des investissements. On critique le taux moins élevé prélevé sur les gains de placement et dividendes, comparativement aux salaires. Dès le départ, on ne prend en compte qu'une partie de l'impôt du côté des investissements. En effet, les sociétés, qu'elles soient en Bourse ou détenues au privé, paient un certain impôt avant la distribution finale. 

Ceux qui critiquent les inégalités des taux vont même jusqu'à comparer uniquement les taux de sociétés avec les taux des salariés. Or, lorsqu'une société est taxée, on prélève un premier impôt. Ensuite, dans le cas d'une société à capital fermé, l'actionnaire peut soit se verser un salaire, et ainsi payer le même impôt que n'importe qui. Dans ce cas, le salaire devient déductible dans la société, et annule le premier impôt qui aurait été autrement versé. 

La deuxième possibilité réside dans le versement d'un dividende, ou dans l'apparition de gains en capital. Dans les deux cas, un deuxième impôt est prélevé. Lorsque l'on combine les deux impôts ensembles, nous obtenons des taux passablement plus élevés. La comparaison devient alors plus juste. Par conséquent, il serait irrationnel d'imposer une société aussi fortement qu'un individu, à moins que le dividende ou le gain en capital ne soit totalement exempt d'impôts. 

Une comparaison injuste

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