Bon temps pour acheter une petite entreprise?

Publié le 10/11/2009 à 16:48

Bon temps pour acheter une petite entreprise?

Publié le 10/11/2009 à 16:48

BLOGUE Voici un dilemme embêtant. Un individu détient environ 200 000$ de liquidités. Il souhaite ouvrir son propre commerce, sans avoir une idée précise du domaine dans lequel il veut oeuvrer. Afin de minimiser les risques, il préfère acheter une entreprise déjà existante et profitable. Cela pourrait bien être un commerce sous la bannière d'un franchiseur, tel un restaurant bien connu comme un "Sushi Shop" (pour ne nommer qu'un exemple).

Or, il est difficile d'être enthousiaste lorsque vient le temps d'essayer de trouver une entreprise intéressante à un prix intéressant, comportant des risques calculés. Il semble bien qu'actuellement au Canada, le marché avantage encore les vendeurs (tout comme en immobilier).

Les bas taux d'intérêt, la bonne tenue de l'immobilier ainsi que l'absence de catastrophe financière dans notre pays ont certainement amené les propriétaires actuels d'entreprises à être plus patients et exigeants avant de conclure une transaction. Et comme nous pensons toujours qu'il y a de fortes probabilités que la "fête" canadienne se termine un jour, il serait imprudent de ne pas inclure un scénario noir avant de s'adonner à un achat de cette nature.

Certes, si des jours plus difficiles sont sur le point d'arriver, il serait préférable pour notre individu de patienter. Mais comment? Et bien, au risque d'être considérés comme des pessimistes invétérés, nous opterions pour la recherche d'emplois à court ou moyen terme. Un emploi ne comporte aucun risque, puisqu'il n'exige aucun débours de capitaux.

Qui plus est, il lui est aussi possible de rester à l'affût d'opportunités d'affaires tout en travaillant pour quelqu'un d'autre. Bref, l'important, c'est de ne pas être trop pressé, à moins d'être prêt à acheter aux États-Unis, dans les régions les plus durement touchées par l'économie. Comme les banques américaines sont réticentes à prêter, toute personne détenant un certain capital peut profiter des aubaines créées par des vendeurs très motivés à vendre.

Bref, acheter ou non aujourd'hui s'avère une décision difficile à prendre. Personne ne connaît l'avenir. Cependant, si l'individu veut aller de l'avant maintenant, il doit au moins s'assurer qu'il puisse survivre dans des conditions économiques beaucoup moins avantageuses que celles qui prévalent à l'heure actuelle. Aussi, le prix à payer pour acquérir une entreprise devrait refléter cette possibilité.

 P.S.: l'important n'est pas d'avoir raison, mais plutôt de perdre peu lorsque l'on a tort!

 

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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