Pourboire, CSeries, milléniaux... Les vrais sujets économiques de 2017

Publié le 28/12/2017 à 09:10

Pourboire, CSeries, milléniaux... Les vrais sujets économiques de 2017

Publié le 28/12/2017 à 09:10

Un exemple frappant : le sombre avenir qui attend les milléniaux... Photo: DR

À votre avis, quels ont été les sujets qui ont fait vibrer vos cordes sensibles en matière d'économie, cette année? Oui, quels ont été les faits saillants qui ont piqué votre curiosité, pour ne pas dire bousculé vos idées reçues en matière d'économie? Hein?

Eh bien, je suis en mesure de vous le dévoiler! Grâce à une astuce : le prisme qu'offre à ce sujet ma chronique «Espressonomie». C'est que j'y aborde une multitude d'enjeux économiques - les plus divers possible -, et il n'y a rien de plus simple que d'en sortir le Top 10 des billets les plus populaires.

Voici chose faite :

1. Supprimons le pourboire une bonne fois pour toutes!

2. Quelques éclaircissements sur la vente de la CSeries

3. Pauvres milléniaux!

4. Quoi? Vous avez encore une tablette?

5. Psst... Ça vous dirait de devenir riche sans rien faire?

6. Molson en péril?

7. Champions du bonheur!

8. Les garçons moins bons que les filles à l'école : la faute aux CPE?

9. L'infidélité dans le couple comme en affaires

10. Adieu les camionneurs?

Alors, qu'est-ce qui se dégage de cette liste? Je dirais que ce qui vous a plu dans «Espressonomie», ça a surtout été les contre-pieds, c'est-à-dire les explications de phénomènes économiques atypiques. Par exemple, le fait qu'il est économiquement absurde de verser des pourboires (en vérité, ils maintiennent dans la précarité ceux à qui ils sont versés), ou encore le fait qu'il est aujourd'hui ridicule de s'offrir une tablette numérique (en vérité, nous ne nous en servons quasiment jamais; d'ailleurs, saviez-vous que leurs ventes sont en chute libre depuis... 2013?).

Outre les contre-pieds, vous avez également adoré les déboulonnements de mythes. Un exemple frappant est celui des milléniaux : non, un avenir professionnel et financier radieux ne les attend pas dans les années à venir, en raison du départ massif des baby-boomers à la retraite; en vérité, ils vont s'appauvrir durant la prochaine décennie, au point, pour nombre d'entre eux, de devenir moins riches que leurs parents (une première au Québec!). Idem avec Molson : le géant québécois de la bière est, en vérité, en train de vaciller, sous les coups de butoir des microbrasseries (d'ailleurs, depuis la parution de ce billet, Molson a effectué l'acquisition du Trou du Diable...).

Enfin, vous avez prisé la découverte que nos émotions ont un véritable impact économique; et donc, que le fameux homo oeconomicus - cet être purement rationnel dans ses choix économiques, dénué de toute émotion dans ses prises de décision -, qui était si cher aux économistes du 20e siècle, n'était, en vérité, que foutaise théorique. Je pense notamment à mon reportage à Sainte-Brigitte-de-Laval, là où l'on est le plus heureux au Québec, et vraisemblablement au Canada tout entier : les statistiques en attestent sans l'ombre d'un doute. Ou encore, à mon analyse économique de l'infidélité, qui sortait, elle aussi, des sentiers battus. Autant d'illustrations que le "prix Nobel" d'économie 2017, Richard Thaler, est dans le vrai : l'économie est avant tout comportementale, et non pas pure mathématique.

Voilà. Vous avez visiblement aimé être surpris, abasourdi, peut-être même éberlué par les dessous secrets de l'Économie, cette grande et belle mystérieuse. Et j'imagine que vous en redemandez. D'où ma promesse : attendez-vous l'an prochain à de nouvelles merveilles dans «Espressonomie» - l'économie y sera plus corsée que jamais...

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Espressonomie

Un rendez-vous hebdomadaire dans Les affaires et Lesaffaires.com, dans lequel Olivier Schmouker éclaire l'actualité économique à la lumière des grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui, quitte à renverser quelques idées reçues.

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