COVID-19: 4 Canadiens sur 5 contaminés par le stress financier

Publié le 30/06/2020 à 08:00

COVID-19: 4 Canadiens sur 5 contaminés par le stress financier

Publié le 30/06/2020 à 08:00

Apprendre à consommer raisonnablement... (Photo: Victor Garcia/Unsplash)

CHRONIQUE. Au Canada, 79% des gens estiment que la récession économique actuelle perdurera jusqu’en 2021 et disent que cela les stresse sur le plan financier, selon un récent sondage mené par la Banque CIBC. En guise de comparaison, rappelons que «seulement» 55% des Canadiens disaient craindre un «ralentissement économique» - en aucune façon une récession - à l’occasion d’un sondage mené en décembre 2019. Autrement dit, ce sont aujourd’hui 4 Canadiens sur 5 qui sont contaminés par le stress financier.

Ainsi, 46% des Canadiens affirment que les répercussions économiques de la pandémie ont eu un effet négatif significatif sur leurs finances. À peu près le même nombre de Canadiens (47%) estiment qu'il leur faudra «plus d'un an» pour remettre leurs finances personnelles sur les rails.

Comment s’y prennent-ils pour y parvenir? Les deux tiers des Canadiens (63%) affirment avoir réduit «considérablement» leurs dépenses. Et la moitié d'entre eux (55%) ont entrepris de mieux gérer leurs finances, certains se créant un «fonds d’urgence» afin de pouvoir mieux faire face aux prochains imprévus.

Près du quart des Canadiens (22%) ont dû emprunter de l’argent pour surmonter la crise. Dans 38% des cas, c’était avant tout pour pouvoir régler leurs dépenses courantes; dans 28%, c’était pour combler leur perte de revenu consécutive à la «mise sur pause» de l’économie décrétée par les gouvernements; et dans 18%, c’était tout bonnement pour faire face à la perte de leur emploi.

De manière générale, les trois quarts des Canadiens (74%) disent qu’ils sont maintenant dans le flou intégral concernant la gestion de leurs finances, et la moitié (54%) s’inquiètent carrément de leur avenir financier. «Il est compréhensible que les Canadiens s'inquiètent de l'économie et se sentent incertains quant aux répercussions sur leurs ambitions, dit Laura Dottori-Attanasio, chef de groupe, services bancaires personnels et PME, de la Banque CIBC. D’où l’importance - comme l’ont d’ores et déjà entrepris certains - d’adopter une démarche responsable par rapport à la situation, en changeant sa façon de dépenser et en s'efforçant de limiter l'endettement inutile.»

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Un rendez-vous hebdomadaire dans Les affaires et Lesaffaires.com, dans lequel Olivier Schmouker éclaire l'actualité économique à la lumière des grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui, quitte à renverser quelques idées reçues.

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