Wondereur réinvente la galerie d'art à l'intersection de Pinterest et de Frank & Oak

Publié le 01/10/2014 à 13:42

Wondereur réinvente la galerie d'art à l'intersection de Pinterest et de Frank & Oak

Publié le 01/10/2014 à 13:42

Olivier Berger et Sophie Perceval, deux entrepreneurs d’origine française, ont pour ambition de révolutionner le marché de l’art contemporain à partir de Toronto. [Photo : Julien Brault]

Wondereur est une galerie d’art conçue pour le 21e siècle. Établie au Digital Media Zone (DMZ), un hub techno situé au cœur de Toronto, la start-up offre une sélection de tableaux triés sur le volet sur son site Web et sur son application iPad. Grâce à son design léché et à son interface évoquant Pinterest, force est d’admettre que Wondereur a des années-lumière d’avance sur les sites Web des galeries d’art traditionnelles.

« On veut changer les règles du jeu de l’art contemporain », soutient Olivier Berger, qui a co-fondé Wondereur avec Sophie Perceval, une ancienne journaliste culturelle à Radio-Canada. Ingénieur de formation, Olivier Berger n’en est pas à sa première start-up. En 2008, il co-fondait à Montréal Keenkong, une start-up financée par Real Ventures qui, rebaptisée iSentium, fournit aujourd’hui des données sociales sur les marchés financiers.

Wondereur se démarque grâce à son interface agréable à l’oeil, qui favorise la découverte d’artistes. Chaque tableau est accompagné d’une courte description et d’une mini-bio de l’artiste. Jusque-là, rien d’exceptionnel.

Là où Wondereur se démarque, c’est en produisant des diaporamas documentant le processus de création de chaque artiste dont elle propose les oeuvres. Ces diaporamas sont constitués de photos professionnelles, mettant en scène les artistes dans leur élément naturel, accompagnés de citations. Comme Frank & Oak, Wondereur recourt ainsi à la production de contenus pour vendre en ligne.

Les fondateurs de Wondereur ont conçu le site de manière à faciliter la vie des amateurs d’art contemporain qui, à moins de connaître tout le monde dans le milieu, doivent prendre des décisions d’achat basées sur très peu d’information : « Sophie et moi, nous sommes des collectionneurs, explique Olivier Berger. Cette frustration, nous l’avons connue et elle est éprouvée par beaucoup de gens. » 

Le modèle d’affaires de Wondereur n’est pas compliqué. Comme une galerie, la start-up vend des tableaux pour le compte d’artistes et génère des revenus en retenant un pourcentage des ventes. Par contre, la comparaison s’arrête ici.

Contrairement aux galeristes, qui choisissent eux-mêmes les toiles qu’ils mettent en vente, Wondereur mise sur des curateurs pour choisir les artistes dont les œuvres seront présentées sur le site Web. La start-up retient ainsi les services de quelque 23 curateurs répartis dans 11 villes dans le monde, dont Montréal, qui ont pour mission de dénicher les perles de la scène locale de l’art contemporain.

Wondereur offre ainsi une audience internationale aux artistes, 70 % des ventes de la start-up provenant de l’étranger. L’avantage pour les artistes est ainsi facile à comprendre. Pour les amateurs d’art, Wondereur s’apparente à un site porno. Et comme sur un site porno, même ceux qui n’ont pas d’argent y trouveront leur compte en faisant du lèche-vitrine.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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