Wellap : Un site Web qui dit à votre mère quel ordinateur acheter

Publié le 23/03/2015 à 08:40, mis à jour le 25/03/2015 à 11:26

Wellap : Un site Web qui dit à votre mère quel ordinateur acheter

Publié le 23/03/2015 à 08:40, mis à jour le 25/03/2015 à 11:26

De gauche à droite, Lucas Lefort et Maxime Leblond, les co-pdg Wellap, un site Web qui aide les consommateurs à choisir un ordinateur portable en fonction de leurs besoins. [Photo : Julien Brault]

Pour tous ceux qui ont le malheur d’avoir la réputation de connaître les ordinateurs dans leur famille, c’est un problème à première vue insoluble. En effet, ceux-ci reçoivent des appels non sollicités difficiles à ignorer. À l’autre bout du fil, se trouve généralement un parent à la recherche de conseils plutôt qu’un pauvre agent de centre d’appels habitué à se faire raccrocher au nez.

Lucas Lefort était justement chez son ami Maxime Leblond pour lui demander quel ordinateur il devrait acheter lorsque ce dernier a reçu un tel appel. Sa mère, elle aussi, voulait avoir son avis sur l’achat d’un nouvel ordinateur. L’idée de Wellap, un site Web qui aide les consommateurs à choisir un ordinateur portable, était née.

La start-up montréalaise, qui vient de lancer une version bêta de son application Web, a décidé de commencer avec les ordinateurs portables, mais voudrait à terme conseiller les consommateurs en matière de caméras, de télévisions et autres appareils électroniques. « Ça s’adresse aux consommateurs qui n’ont pas de connaissances avancées en matière de technos », m’a expliqué Lucas Lefort, co-pdg de Wellap. 

Le service est gratuit, mais Wellap engrange une commission lorsqu’un de ses utilisateurs achète un ordinateur en utilisant ses liens, qui pointent vers des sites transactionnels comme NewEgg, Amazon ou TigerDirect. La start-up, qui compte six employés, propose ainsi à ses utilisateurs trois choix parmi une sélection de 800 ordinateurs portables dont les caractéristiques ont été ajoutées à sa base de données.

Concrètement, Wellap accompagne ses utilisateurs à travers un questionnaire en sept étapes, où ils sont notamment invités à révéler ce qu’ils feront de leur ordi et une fourchette de prix qui leur convient. Je me suis donc prêté à l’exercice pour voir si le site Web remplissait ses promesses. 

Je savais assez à quoi m’attendre, puisque j’ai pris le temps de déterminer quels étaient mes besoins en matière d’ordinateurs portables en janvier dernier. J’en étais venu à la conclusion que le MacBook Air convenait le mieux à mes besoins. C’est donc ce que j’ai récemment acheté ; une première pour moi, qui n’avais jamais acheté un Mac auparavant.

La fourchette de prix que j’ai soumise à Wellap était d’entre 162$ et 1300$. Aussi, j’ai été surpris de constater que son premier choix pour moi, soit disant le meilleur rapport performance/budget, était un HP - Elitebook 820 G1 à 1255,99$. Un MacBook Air à 1141$ m’a malgré tout été proposé comme «choix performance», même s’il s’agit d’une machine moins performante que la première, mais à un prix plus abordable.

Wellap aurait dû déterminer que la performance accrue du processeur du portable de HP ne m’était pas nécessaire compte tenu de mes réponses à son questionnaire. De plus, le «choix budget» qui m’a été proposé, un Dell - XPS 11 à 1145,47 $, est dans les faits plus cher qu’un MacBook Air. Interrogé par rapport à la logique de l’application Web, Lucas Lefort reconnait qu’il y a place à l’amélioration : «Notre algorithme n’est pas parfait; c’est un produit en version bêta.»

Le défi, pour Wellap, n’est du reste pas tant technologique que marketing, puisque son modèle d’affaires semble exiger un trafic très substantiel. Reste donc à savoir si les mères et autres parents visés par le site Web sauront orthographier «Wellap» correctement dans leur Google...

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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