Un aperçu du futur à travers les Google Glass

Publié le 02/04/2014 à 11:34

Un aperçu du futur à travers les Google Glass

Publié le 02/04/2014 à 11:34

Google Glass : l'aspect logiciel

Même si vous êtes familier avec l’interface d’Android (ou d’iOS), vous ne vous retrouverez pas instinctivement dans celle de Google Glass. C’est normal, puisque la nature des lunettes l’exigeait sans aucun doute, mais c’est néanmoins quelque peu déroutant. Même après avoir écouté attentivement les instructions en démarrant les Glass pour la première fois, je m’y perdais au début. Tout compte fait, l’interface n’a pas de faille évidente, mais je ne peux m’empêcher de penser que, si c’était Apple qui l’avait conçue, je l’aurais maîtrisé plus rapidement.

On navigue dans le menu des Google Glass en glissant son doigt sur le pavé tactile situé sur la paroi latérale droite des Glass. On peut aussi utiliser d’autres gestes, comme regarder vers le haut pour allumer les Glass ou encore cligner deux fois des yeux pour prendre une photo. Peut-être est-ce dû au fait que je portais les Google Glass par-dessus une autre paire de lunettes, mais les lunettes de Google n’ont jamais réussi à percevoir mes clignements d’œil. Quant aux commandes vocales, comme je l’ai mentionné précédemment, elles ne fonctionnaient pas très bien.

Pour utiliser Google Glass, il faut un iPhone ou un téléphone Android, sur lequel on doit télécharger l’application MyGlass. Si vous voulez la télécharger, notez qu’elle n’est disponible que dans l’App Store américain et que vous devrez changer les paramètres de votre compte iTunes pour la télécharger à partir du Canada. C’est à partir de cette application qu’on peut télécharger des Glassware, le nom donné par Google aux applications développées pour Google Glass.

On y trouve des incontournables comme Twitter et Facebook, que j’ai téléchargé sans attendre. Ces applications permettent ainsi de partager du contenu, comme des photos, de même que de recevoir leurs notifications directement dans Google Glass. Pour ceux qui ne jurent que par Evernote, sachez que l’application de prise de notes a déjà été lancée en version Glassware.

Sans surprise, les applications de Google ne sont pas en reste. Gmail, Google+, YouTube, Google Maps et Hangout, pour ne nommer que ceux-là, sont offerts en versions Glassware. Google Maps est tout particulièrement utile avec les Google Glass, puisqu’on peut voir son itinéraire sans pour autant quitter la route des yeux. L’application de vidéo-conférence Hangout offre elle aussi un monde de possibilités avec Google Glass, puisque l’application permet littéralement à quiconque de voir en direct, à partir de n’importe où dans le monde, par les yeux d’un autre être humain utilisant les Google Glass.

La palme de l’application la plus prometteuse, toutefois, revient à WorldLens, qui permet de traduire du texte en réalité augmenté. L’application supporte six langues, dont le français et l’anglais. J’ai essayé de traduire en réalité augmentée un article de The Economist et, malgré plusieurs essais, je n’y suis pas parvenu. En fait, l’application semble avoir été conçue pour les voyageurs (d’où son nom) et a de toute évidence été optimisée pour l’affichage extérieur.

Sur la rue Peel, j’ai utilisé l’application pour traduire une pancarte « Espace à louer ». En la fixant, le mot «Espace» est devenu «Space» et le mot «Louer» est devenu «Rent». L’application ne semble pas avoir repéré le «À», mais c’était suffisant pour comprendre. Si une application développée par un indépendant, gratuite de surcroit, peut en faire autant alors que les Google Glass ne sont pas encore commercialisées, c’est que nous n’avons encore rien vu, sinon la pointe de l’iceberg. En d’autres mots, j’ai entrevu le futur à travers les Google Glass, mais nous n’y sommes pas encore… pour l’instant.

Je tiens à remercier Martin McNicoll, pdg d’ERP Guru, qui m’a généreusement prêté ses Google Glass. Sans lui, ce billet n’aurait pas été possible.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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