Revols lance ses écouteurs qui se transforment dans votre oreille

Publié le 09/11/2015 à 09:38

Revols lance ses écouteurs qui se transforment dans votre oreille

Publié le 09/11/2015 à 09:38

Daniel Blumer, pdg de Revols, est parvenu à créer des écouteurs qui se solidifient dans l'oreille de leur propriétaire grâce à un signal électrique. [Photo : Julien Brault]

La start-up montréalaise Revols vient de lancer une campagne de sociofinancement sur Kickstarter pour financer la production de ses écouteurs Bluetooth aux propriétés particulières. On peut donc désormais précommander ses écouteurs aux propriétés particulières pour 169$, alors que leur prix de détail devrait s’élever à 300$.

Ce qui distingue les Revols des autres écouteurs intra-auriculaires Bluetooth, c’est leur capacité de s’adapter à la forme de chaque oreille grâce à un procédé en instance de brevet. Concrètement, ses écouteurs sont livrés avec des embouts malléables, que sont appelés à être solidifiées grâce à un signal électrique déclenché par le nouveau propriétaire, qui utilisera l’app mobile de Revols pour ce faire.

J’avais déjà traité du concept ingénieux de Revols sur ce blogue, mais un an plus tard, force est de constater que la start-up a fait beaucoup de chemin. Il faut dire que les co-fondateurs de la start-up reviennent d’un séjour de quatre mois en Chine au sein de l’accélérateur HAX, où ils ont eu l’occasion de peaufiner leur produit en travaillant directement avec des usines chinoises.

Ce qui était un concept il y a un an est désormais une réalité, puisque j’ai eu l’occasion de tester la technologie de Revols la semaine dernière. Daniel Blumer, pdg de Revols, n’a toutefois pas réussi à faire fonctionner son prototype dans mon oreille du premier coup… en l’absence de son directeur des technologies.

Lors de notre première rencontre, je me suis prêté à l’exercice de mettre un embout malléable dans mon oreille, après quoi Daniel Blumer a ouvert l’app mobile de Revols sur son téléphone. L’app a rapidement identifié l’écouteur Bluetooth. Par contre, lorsque Blumer a appuyé sur le bouton censé déclencher un signal électrique pour solidifier l’embout dans mon oreille, rien ne s’est produit. J’aurais dû ressentir de la chaleur dans mon oreille, mais la réaction chimique attendue ne s’est pas produite.

Après deux essais infructueux, Daniel Blumer m’a proposé une seconde rencontre, le temps de mettre la main sur un deuxième prototype. C’est lors du deuxième essai de cette deuxième rencontre que la technologie a fonctionné comme elle le devait et, en effet, l’embout de l’écouteur de Revols s’est solidifié dans mon oreille. La chaleur émise durant le processus, d’une durée de 60 secondes, était peu intense, quoique perceptible. 

Les problèmes techniques rencontrés durant la démonstration étaient dus à un bête problème de connexion entre l’embout et l’écouteur Bluetooth, auquel Daniel Blumer a remédié en exerçant une pression sur l’écouteur durant la démonstration. Bref, on parle d’un problème qui ne risque pas de se produire avec les écouteurs de Revols fabriqués en usine.

Après quelques essais infructueux, la technologie de Revols a fonctionné comme elle le devait et, en effet, l’embout du prototype s’est solidifié dans mon oreille. [Photo : Julien Brault]

Les écouteurs de Revols viseraient d’abord une clientèle de sportifs, pour qui avoir des écouteurs qui tiennent bien en place a son importance. « Nous ciblons les gens qui apprécient la qualité sonore et qui considèrent leurs écouteurs comme une extension de leur corps; des gens qui s’entraînent tous les jours, par exemple », explique Daniel Blumer, le pdg de Revols. 

Il semble ainsi que Revols vise plus ou moins le même marché que Phazon, une autre start-up montréalaise qui planche elle aussi sur des écouteurs intra-auriculaires Bluetooth qui devraient bientôt faire l’objet d’une campagne de sociofinancement.

Dirigée par Christian Houle, un ex-footballeur des Carabins de l'Université de Montréal et des Roughriders de Saskatchewan, Phazon n’offrira toutefois pas des écouteurs personnalisés. En fait, Christian Houle soutient avoir trouvé une forme universelle d’écouteurs (elle aussi en instance de brevet) assurant un match parfait avec toutes les oreilles. Les écouteurs Phazon se démarquent aussi en cela qu’elles ne nécessitent aucun fil, alors que les écouteurs de Revols sont liés entre elles par un fil qui se place derrière la tête.

J’ai eu l’occasion d’essayer un prototype des écouteurs de Phazon, et il est vrai que ces écouteurs tenaient bien en place dans mon oreille. Cela dit, il me semble qu’il existe déjà sur le marché des écouteurs intra-auriculaires qui tiennent bien en place. Prenez toutefois mon observation avec un grain de sel, car contrairement au pdg de Phazon, je suis loin d’être un sportif.

Quoi qu’il en soit, il semble qu’il y ait bel et bien un besoin pour des écouteurs Bluetooth destinés aux sportifs, comme en font foi les trajectoires parallèles de ces deux start-ups montréalaises. La beauté du sociofinancement est que, à terme, ce sont les consommateurs qui décideront du sort de ces deux start-ups.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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