Pourquoi il faut redoubler d'efforts quand c'est «facile»

Offert par les affaires.com

Publié le 03/03/2017 à 06:41

Pourquoi il faut redoubler d'efforts quand c'est «facile»

Offert par les affaires.com

Publié le 03/03/2017 à 06:41

C’est tout naturel de marcher dans le sens de la pente, et c’est ce qu’un entrepreneur devrait faire.

Il n’y a rien de facile dans la vie et encore moins en affaires. Par contre, on rencontre parfois un succès inespéré. C’est mon cas avec la campagne de sociofinancement de Hardbacon, qui a généré 30 802$ en contributions au moment d’écrire ces lignes. Et c’est probablement plus maintenant. 

Organiser cette campagne n’a pas été facile, comme je vous l’expliquais dans un précédent billet, mais atteindre l’objectif de 10 000$ de la campagne n’a pas demandé beaucoup d’efforts. Ça s’est fait en moins de quatre heures et, à la fin de la première journée, il restait 40 jours à la campagne et l’objectif avait été atteint.

Certains se demandent pourquoi je fais la promo de ma campagne avec autant d’acharnement alors que mon objectif a été atteint. Je peux vous le dire tout de suite. Ce n’est pas parce que je n’ai rien d’autre à faire, bien au contraire. Avec les trois départs récents, je me retrouve plus débordé que jamais.

Il faudrait que je recrute, il faudrait que je fasse une ronde de financement et il faudrait que je déploie une nouvelle mouture de mon site Web. Pourtant, j’ai pas mal tout mis ça sur la glace, ou presque, afin de consacrer 100% de mes efforts à ma campagne.

J’ai pris cette décision, car les choses vont trop bien avec la campagne pour ne pas pousser encore plus fort. Nous avons touché à un problème auquel il n’y avait pas de solution jusqu’à maintenant. C’était mon intuition, mais les 416 personnes qui ont contribué à notre campagne l’ont confirmé. Les gens veulent en savoir plus sur la Bourse et l’investissement, mais ils ne veulent pas se faire chier à lire des centaines de pages truffées de mots qu’ils ne comprennent pas, ni suivre un cours où ils auront besoin de Red Bull pour rester éveillé. 

Avant de lancer la campagne, j’avais un plan B. De manière à ne pas perdre la face, si la campagne ne levait pas, j’allais prendre le téléphone et tenter de vendre, au téléphone, des forfaits corporatifs à 500$ et à 1500$ afin d’atteindre le cap des 10 000$. Ça aurait probablement été mieux de laisser la campagne mourrir, advenant un tel scénario, mais j’aurais fais ça afin d’éviter l’opprobre d’un échec à Hardbacon.

Finalement, la réalité s'est avérée toute autre. Je suis heureux de constater que 75% des 30 802$ qu’on a amassé provient de contributions de 100$ et moins. Bref, la plupart de l’argent provient de gens qui veulent suivre notre cours en ligne.

Aujourd’hui, ce serait fou d’ignorer la fenêtre d’opportunité que j’ai devant moi durant les trois semaines qu’il reste à notre campagne. Surtout que cette campagne nous permet d’obtenir de l’argent, des clients qui deviendront fort probablement les premiers utilisateurs de notre app et une certaine crédibilité auprès des investisseurs. Bref, trois choses dont j’ai besoin pour faire de Hardbacon un succès.

Le sens de la pente

C’est tout naturel de marcher dans le sens de la pente, et c’est ce qu’un entrepreneur devrait faire. Si vous lancez un produit qui n’intéresse personne, la chose la plus stupide que vous pourriez faire est d’abandonner le développement des autres produits pour faire la promotion du vilain petit canard à temps plein. Ou d’investir davantage en publicité pour promouvoir le vilain petit canard.

Un vrai entrepreneur va prendre un couteau, va plumer, puis égorger le vilain petit canard, avant de le mettre au four. Au contraire, lorsqu’une volaille est plus forte et plus belle que les autres, un entrepreneur va tout faire pour l’aider, de manière à maximiser son succès. 

C’est ce que je m’efforce de faire avec la campagne de Hardbacon. Et je regrette de ne pas pouvoir le faire davantage.

En effet, depuis le début de la campagne, je n’ai dépensé que 645,91$ en publicités Facebook et ces publicités ont généré à elles seules 1390$ en contributions sur Ulule. En d’autres mots, chaque dollar que j’investis en publicité Facebook en 2,15$ de contributions. Et comme le coût marginal d’un cours en ligne de plus est négligeable, vous comprendrez que c’est une situation intéressante. Inutile de vous dire que, si j’avais encore de l’argent, personnellement ou dans le compte corporatif de Hardbacon, je l’investirais sans hésiter dans de la pub Facebook.

Je ne suis pas pour autant découragé. Je consacre toutes mes énergies à faire de la promo sur les médias sociaux, sachant très bien que ma campagne de sociofinancement constitue une fenêtre d’opportunité qui ne se représentera peut-être pas avant un petit bout de temps. Car, si j’ai appris quelque chose depuis que je me suis lancé en affaires en juin, c’est que les choses prennent souvent plus de temps qu’on l’aurait imaginé.

 

Principales réalisations:

Mesures de croissance:

  • Revenus (incluant les pré-commandes) : 5947 $ (total: 35 212,50$, croissance: 20%)
  • Nouveaux abonnés à l’infolettre : 94 (total: 5292, croissance: 2%)
  • Nouveaux abonnés sur Instagram : 57 (total: 2022, croissance: 3%)
  • Nouveaux J’aime sur Facebook : 127 (total: 3097, croissance: 4%)

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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