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La start-up montréalaise LightSpeed a annoncé ce matin l'acquisition de POSIOS, une société belge de 24 employés. Grâce à cet achat, le fournisseur de logiciels de gestion de points de vente sur iPad fera une incursion dans le secteur des restaurants et des bars, la spécialité de POSIOS.
« Cette acquisition va nous permettre d'entrer dans un nouveau créneau, tout en nous dotant d'un pied à terre en Europe, où nous voulons prendre de l'expansion », m'a expliqué au téléphone Dax Dasilva, pdg de LigthSpeed, qui compte désormais 240 employés.
Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais il va sans dire que LightSpeed a les moyens de faire des acquisitions. En effet, l'entreprise vient de compléter une ronde de financement de 35 millions dirigée par iNovia Capital.
Pour Chris Arsenault, associé principal d’iNovia, LightSpeed fait tout ce qu'il faut pour devenir l'une des premières start-ups québécoises valorisées à un milliard de dollars. Dans le milieu des start-ups, on qualifie de licornes ces entreprises qui atteignant cette mythique valorisation. Entre 2003 et 2013, à peine 39 licornes auraient émergé, la plupart d'entre elles dans la Silicon Valley.
Chris Arsenault fait valoir que Dax Dasilva a su bâtir une équipe de direction capable de faire de LightSpeed une multinationale. « LightSpeed, ce n'est pas que Dax [Dasilva], explique-t-il. Il a été cherché son directeur des finances [Dave Sherry] en Californie, parce que ce dernier sait à quelle vitesse il faut aller pour bâtir une compagnie globale. »
Sans surprise, le pdg de LigthSpeed, Dax Dasilva, ne cache pas qu'il souhaite faire de LightSpeed une licorne : « Atteindre une valorisation d'un milliard et faire un IPO (même si ça ne fait partie de nos plans à court terme), me paraît tout à fait possible, fait-il valoir. Pour l'instant, le but est de bâtir une entreprise globale et on vise à doubler notre nombre de commerces bientôt. [...] On a passé de 10 000 à 20 000 depuis 2012, et on pense qu'on peut accélérer la croissance. »
Chris Arsenault considère que c'est avant tout une question d'attitude qui fait de LightSpeed un cas à part au Québec : « Les gens de LightSpeed n’ont pas essayé d’être les meilleurs au Québec ou au Canada, puis éventuellement, de se faire acheter pour 50 millions, soutient l'investisseur. C’est l’inverse; ils partent avec l’idée que si ce n’est pas eux qui achètent, ce sont les autres qui vont le faire et, par conséquent, ils veulent être les plus agressifs. »