Les start-ups montréalaises s'invitent en région

Publié le 03/07/2014 à 10:22

Les start-ups montréalaises s'invitent en région

Publié le 03/07/2014 à 10:22

Photo : Dennis Jarvis, Creative Commons

Une quinzaine d’entrepreneurs montréalais, pour la plupart issus du milieu des start-ups, visiteront Charlevoix, la Gaspésie et l’Abitibi d’ici la fin de l’été. Baptisée La tournée des entrepreneurs, l’initiative vise à permettre aux entrepreneurs montréalais de réseauter avec leurs homologues des régions.

« C’est probablement pas à Gaspé qu’on va trouver de nombreuses start-ups financées par du capital de risque, mais on va trouver des entrepreneurs ayant des expertises qu’on a pas », soutient Louis-Philippe Maurice, pdg de Busbud et co-organisateur de l’événement.

Pour favoriser les échanges, des conférences en plein air seront organisées dans chacune des régions visitées. Les gens d’affaires locaux pourront s’y inscrire au coût de 15 $.

Le 26 juillet prochain, à Baie-Saint-Paul, les participants pourront notamment assister à des ateliers donnés par Christine Renaud, pdg d’E-180, Raff Paquin, jusqu’à tout récemment chef des technologies chez Frank & Oak et Sophie Boulanger, co-fondatrice de Bonlook.

En tout, au moins cinq entrepreneurs montréalais différents participeront à chacune des missions, qui se dérouleront le temps d’une fin de semaine.

Tout a commencé par un constat, à l’occasion de la conférence POW 2014, en mai dernier. Louis-Philippe Maurice, qui est de tous les événements à Montréal, s’émerveillait de la présence de nombreux entrepreneurs en provenance des régions. 

« Il y avait des gens de partout au Québec qui venaient à Montréal pour réseauter, et je me suis demandé pourquoi on n’irait pas les voir une fois de temps en temps », relate le pdg de Busbud, qui accorde beaucoup d’importance aux échanges entre entrepreneurs. Il a d’ailleurs co-fondé Entrepreneurs Anonymes, un regroupement d’entrepreneurs montréalais se réunissant une fois par mois.

Selon Louis-Philippe Maurice, la communauté montréalaise de start-ups gagnerait à développer davantage de lien avec l’économie locale. De cette manière, l’avantage d’être situé au Québec, pour une start-up, ne se situerait pas seulement au niveau des coûts. De la même manière que les industries du design et de la musique ont favorisé l’émergence de start-ups dans ce domaine à Montréal, des industries dominantes dans d’autres régions du Québec pourraient elles aussi inspirer de nouveaux projets entrepreneuriaux.

« On parle beaucoup de développer des hubs de start-ups en dehors de destinations évidentes comme la Silicon Valley ou New York, explique l’entrepreneur. On évoque des villes comme Détroit, Montréal ou Toronto comme hubs alternatifs, mais selon moi, il y a plein d’autres villes qui pourraient contribuer. »

Malgré que l’initiative soit issue de la communauté des start-ups, Louis-Philippe Maurice tient à préciser que c’est d’entrepreneuriat dont il sera avant tout question. « Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais je pense que ce sera une opportunité d’apprendre des uns des autres et de tisser des liens », explique l’entrepreneur. 

Outre Louis-Philippe Maurice, les autres organisateurs de La tournée des entrepreneurs sont Noah Redler, directeur de campus de la Maison Notman et Christian Bélair, directeur général du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.

Le pdg de Provender, Caithrin Rintoul, se chargera quant à lui de favoriser les échanges entre cuisiniers. Lui même un ancien chef, sa start-up vise à permettre aux producteurs locaux de vendre leurs produits directement aux restaurateurs. Aussi, il ne devrait pas avoir de mal à jumeler un chef montréalais et un chef local dans les trois régions où la tournée s’arrêtera, afin de s’occuper du barbecue.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Apprendre à tourner la page

Édition du 20 Janvier 2021 | Olivier Schmouker

CHRONIQUE. J’ ai une grande nouvelle que j’ai annoncée déjà il y a quelques jours sur notre site web.