Les sept péchés capitaux de la pdg de Yahoo Marissa Mayer

Publié le 12/01/2015 à 14:45

Les sept péchés capitaux de la pdg de Yahoo Marissa Mayer

Publié le 12/01/2015 à 14:45

Dans son livre Marissa Mayer and the Fight to Save Yahoo, le journaliste de Business Insider Nicholas Carlson expose les failles de la pdg de Yahoo. [Photo : Bloomberg]

Marissa Mayer détonne parmi les pdg du Fortune 500. Blonde et âgée d’à peine 39 ans, la pdg de Yahoo a fait couler beaucoup d’encre depuis son arrivée en poste en juillet 2012. Cependant, les controverses auxquelles elle a été mêlée au courant des deux dernières années, du bannissement du télétravail à son congé de maternité de deux semaines, n’ont rien à voir avec son bilan décevant à la barre de Yahoo. C’est du moins ce qui ressort du livre du journaliste de Business Insider Nicholas Carlson, qui a publié le livre Marissa Mayer and the Fight to Save Yahoo le 6 janvier dernier.

Le livre, qui se présente comme une biographie de la jeune pdg, est dans les faits consacré à l’histoire de Yahoo. De fait, ses 150 premières pages sont consacrées à l’histoire mouvementée de la société Web, à la tête de laquelle se sont succédé pas moins de huit pdg depuis sa fondation en 1995. La deuxième moitié du livre de Carlson, qui couvre les années Marissa Mayer, expose pour sa part failles de sa nouvelle pdg. Voici donc les sept péchés capitaux de Marissa Mayer.

1. Elle est toujours en retard

La pdg de Yahoo, il est vrai, surcharge son agenda, si bien qu’il n’est pas rare qu’elle quitte le bureau après minuit. Si l’assiduité de Marrissa Mayer est légendaire, c’est aussi le cas de son manque de ponctualité. Systématiquement en retard à ses rendez-vous, elle en a offusqué plus d’un parmi les cadres de la société. C’est notamment le cas de Ross Levinsohn, le pdg intérimaire de Yahoo avant la nomination Marissa Mayer, que le conseil d’administration aurait voulu garder à bord comme directeur des opérations. Lors de son premier rendez-vous avec Marissa Mayer, cette dernière ne pouvait pas l’accueillir dans son bureau à l’heure convenue. Son assistante aurait alors demandé à Ross Levinsohn d’attendre devant le bureau de Marissa Mayer. Inutile de dire qu’il n’est pas resté longtemps chez Yahoo après l’arrivée de Mayer.

2. Elle est incapable de déléguer

Lors de son arrivée en poste, Marissa Mayer a vite fait des ressources humaines l’une de ses priorités. Se refusant à déléguer, la solution qu’elle a trouvée pour rehausser la qualité des nouvelles embauches est d’approuver personnellement chaque nouvelle embauche. Elle a fini par laisser tomber cette pratique insoutenable, mais non pas sans ralentir drastiquement le processus d’embauche chez Yahoo lorsqu’elle était en vigueur. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du niveau de contrôle, inédit pour un pdg d’une société publique, exercé par Marissa Mayer chez Yahoo.

3. Elle a du mal à jauger quelqu’un en entrevue

Marissa Mayer, une ingénieure de formation, est sans doute capable de faire la différence entre un bon et un mauvais ingénieur. Toutefois, elle semble avoir du mal à embaucher des cadres de premier plan pour pourvoir aux postes clefs de Yahoo. Sa bourde la plus embarrassante et la plus publique est sans contredit l’embauche de Henrique de Castro au poste de directeur des opérations. L’ancien cadre de Google avait été embauché pour redresser les ventes de publicitaires de Yahoo, mais s’est révélé un piètre opérateur, selon Nicholas Carlson, et les ventes de Yahoo ont diminué après son entrée en poste. Marissa Mayer a renvoyé le cadre 15 mois après son embauche, un geste qui n’est pas passé inaperçu compte tenu de la rémunération exceptionnelle que Henrique de Castro avait su se négocier. En tout, ce dernier a engrangé 58 millions en un peu plus d’un an chez Yahoo.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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