J'ai essayé un taxi Téo ce matin et j'ai été agréablement surpris

Publié le 20/01/2016 à 13:00

J'ai essayé un taxi Téo ce matin et j'ai été agréablement surpris

Publié le 20/01/2016 à 13:00

Amir m’a confié aimer travailler pour Téo, notamment parce qu’il avait la chance de conduire une Tesla une fois par semaine. [Photo : Julien Brault]

Ce matin, je me suis rendu au journal Les Affaires à bord d’une des voitures électriques blanches et vertes de Téo qui sillonnent le centre-ville de Montréal depuis quelques mois. Le service de taxi d’Alexandre Taillefer, chapeauté par son holding Taxelco, n’est pas encore officiellement lancé, de sorte que c’est en tant que bêta-testeurs que j’ai eu l’occasion d’essayer le service incognito.

Je m’étais inscrit en novembre sur le site Web de Téo et, la semaine dernière, j’ai finalement reçu mon invitation par courriel. J’ai alors téléchargé la version bêta de l’app Téo sur mon téléphone Android via HockeyApp. Toutefois, après avoir entré mes coordonnées et mon numéro de carte de crédit, j’ai constaté que le bouton «Commander» ne fonctionnait pas. Comme il s’agit d’une version bêta, je ne m’en suis pas formalisé.

Ce matin, par contre, tout a fonctionné comme sur des roulettes. Six minutes après avoir commandé mon taxi dans une interface similaire à celle d’Uber, une Nissan Leaf aux couleurs de Téo était en bas de chez moi. Cette course n’aurait toutefois pas été possible si je n’habitais pas au centre-ville, puisque Téo ne couvre pour l’instant qu’une zone relativement limitée de Montréal.

Jusque-là, la différence entre UberX et Téo, exception faite de l'enjeu réglementaire, était inexistante. Lorsque je me suis approché du taxi, et qu’Amir, tout sourire, m’a ouvert la porte arrière de sa Leaf, j’ai commencé à percevoir la différence. En route vers le bureau, Amir m’a expliqué qu’il avait loué des taxis par le passé, mais qu’il préférait le statut de salarié dont il bénéficie en tant que chauffeur pour Téo.

En effet, Taxelco/Téo a obtenu le droit de louer des permis de taxi et d’exploiter ses propres voitures, ce que les autres compagnies de taxi à Montréal ne peuvent pas faire. Contrairement aux répartiteurs comme Taxi Diamond ou Taxi Hochelaga (appartenant à Taxelco), dont les chauffeurs sont des travailleurs autonomes, Téo peut ainsi exercer un plus grand contrôle sur la qualité de son produit.

À lire également: Alexandre Taillefer a de grandes ambitions pour Téo taxi

En étant propriétaire des voitures, Taxelco bénéficie aussi des économies d’essence résultant de sa flotte de voitures électriques. Cela dit, avec le froid qu’il fait, Amir m’a confié que l’autonomie de sa Leaf n’était que d’une cinquantaine de kilomètres ce matin, en raison de l’impact du froid sur la batterie, mais surtout, de l’énergie nécessaire pour chauffer la voiture. En éteignant le chauffage, son autonomie passait d’un coup à environ 80 kilomètres.

Amir m’a confié aimer travailler pour Téo, notamment parce qu’il avait la chance de conduire une Tesla une fois par semaine. Malheureusement, l’app ne m’a pas donné l’option de commander une Tesla, mais c’est un service qui s’en vient.

Durant ma course, j’ai pu me connecter au Wi-Fi de Vidéotron, et je n’ai pas manqué d’apprécier le silence propre aux voitures électriques. La course m’a finalement coûté 11,06 $, incluant le pourboire de 10% qui est chargé automatiquement. Le tarif est donc le même que celui d’un taxi régulier, et l’expérience est décidément supérieure. Je suis toujours sceptique face au modèle d’affaires de Téo, mais force est d’admettre que le service est le premier à offrir une alternative crédible à UberX et à UberSELECT (la version premium d’UberX) tout en respectant la réglementation du taxi.

Je ne vais pas pour autant abandonner UberX, qui demeure moins cher en période d’achalandage normal, mais je vais garder l’application de Téo sur mon téléphone. Après tout, qui me dit que je n’aurai pas besoin d’un taxi dans la nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017?

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À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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