[Photo : Bloomberg]
Les quelque 235 Apple Store situés aux États-Unis accueilleront sur leurs tablettes un dispositif de paiement d’ici la fin de la semaine. Le petit dispositif de couleur blanche, qui se branche la prise audio du iPhone et du iPad, permet d’accepter les paiements par carte de crédit. Le service n’est pas offert par Apple, mais par Square, une entreprise en démarrage mise sur pied par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey.
Malgré qu’Apple dispose de la plus importante banque de données de carte de crédit au monde, avec 200 millions de comptes iTunes, cette dernière n’est pas encore présente sur le marché des solutions transactionnelles. D’ailleurs, le dispositif de Square, qui fonctionne avec l’application du même nom, peut également être utilisé avec un téléphone fonctionnant sous Android, le système d’exploitation mobile de Google.
La décision d’Apple d’endosser Square, mise en parallèle avec sa réticence à intégrer des puces NFC dans ses iPhone 5, pourrait être interprétée comme un signe que le géant mijote quelque chose en matière de mode de paiement. À l’appui de cette thèse, on rapportait aujourd’hui qu’Apple a procédé à une énième demande de brevets en lien avec une technologie de NFR (Near Field Communications), une famille d’ondes radio à courte portée intégrées dans plusieurs supports de paiement. Plusieurs téléphones disponibles sur le marché nord-américain intègrent déjà une puce NFC, dont le Nexus S de Google, tandis l’ensemble de la famille BlackBerry devrait en être dotée dans un proche futur.
Si tous s’entendent sur le fait que le mode de paiement du futur passera par les téléphones cellulaires, l’incertitude sur le modèle d’affaires des différentes parties impliquées demeure totale. Dans les faits, les opérateurs et les fabricants de téléphones veulent une part de la généreuse tarte que se partagent goulûment les banques et les deux grands émetteurs, Visa et Mastercard. Chacun de ces acteurs, et c’est sans parler des géants du détail – dont fait également partie Apple –, sont d’autant plus affamés que la tarte en question se chiffre en milliards. En attendant que ces derniers s’entendent, les consommateurs nord-américains continueront à utiliser leurs cartes en plastique.