ExoPC n'est pas morte : rebaptisée EXO U, elle récolte 7M$

Publié le 07/03/2014 à 11:37

ExoPC n'est pas morte : rebaptisée EXO U, elle récolte 7M$

Publié le 07/03/2014 à 11:37

La couche applicative d’EXO U peut être installée sur la plupart des systèmes d’exploitation, soit Android, iOS, Windows, Mac OS et Linux. [Photo : courtoisie]

Ceux qui se souviennent d’ExoPC seront surpris d’apprendre que l’entreprise, rebaptisée EXO U, est toujours en vie. La société, qui avait développé une tablette Windows qualifiée d’iPad québécois en 2010, a même obtenu un financement de sept millions hier afin d’accélérer son développement. Désormais cotée à la Bourse de croissance TSX, l’entreprise a obtenu ce financement par l’entremise d’un placement privé.

Si ExoPC a troqué le suffixe «PC» pour la lettre «U», c’est que sa couche applicative, initialement développée pour être installée sur sa tablette Windows, est désormais universelle. Elle est ainsi compatible avec les systèmes d’exploitation Android, iOS, Windows, Mac OS et Linux. Pour l’instant, EXO U vend surtout cette couche applicative aux institutions scolaires, qui souhaitent contrôler ce que leurs étudiants font sur leur tablette ou ordinateur portable : « Quand l’étudiant sort de cette interface, le professeur est avisé », explique Jean-Baptiste Martinoli, le créateur d’ExoPC, qui est aujourd’hui chef de la technologie d’EXO U.

Le principal argument d’EXO U pour convaincre les écoles d’adopter son logiciel est que sa solution est multiplateforme. Cet avantage permet ainsi aux écoles de ne pas être prisonnière d’un écosystème, l’iPad étant aussi bien supporté que les tablettes Android et les ordinateurs portables : « Il y a une inquiétude [de la part des écoles] à investir des millions dans un système d’exploitation alors que les parts de marché sont très évolutives », explique Jean-Baptiste Martinoli. 

Le 10 février dernier, EXO U a établi un partenariat avec CGI afin de faire entrer son logiciel dans les écoles québécoises. Toutefois, c’est au Panama où l’entreprise réalise pour l’instant la plupart de ses ventes. L’entreprise y a équipé une salle de classe de pupitres équipés d'un écran tactile. Cette salle de classe, située dans une université, ne serait du reste qu’un laboratoire utilisé par les enseignants pour faire des tests.

Dans les faits, le véritable test, pour EXO U, sera le déploiement, qui devrait débuter lors de la prochaine rentrée scolaire, d’ordinateurs équipés de sa couche applicative auprès de 100 000 étudiants panaméens. EXO U vise aussi à développer le marché des entreprises, en présentant sa couche applicative comme une solution pour les entreprises permettant à leurs employés d’apporter leur propre appareil.

Jean-Baptiste Martinoli, qui a co-fondé l’entreprise à Rimouski, se retrouve aujourd’hui seul dans la ville du Bas-Saint-Laurent. Afin de recruter des développeurs, essentiels depuis que l’entreprise mise tout sur son logiciel, EXO U a dû établir son siège social à Montréal et ouvrir un bureau à Palo Alto, au coeur de la Silicon Valley. 

Bien qu’il soit souvent à Montréal, Jean-Baptiste Martinoli n’a pas l’intention de quitter Rimouski. Il a même l’ambition d’y établir un centre de recherche et développement : « Je crois beaucoup dans les lieux où on prend plus de temps pour se projeter, où on peut quitter les impératifs du présent pour innover », explique l’entrepreneur.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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