Michel Besner, pdg de Stategic Planner, veut démocratiser ce qu'il appelle l'intelligence compétitive. [Photo : Julien Brault]
BLOGUE. Garder un œil sur ses compétiteurs est plus facile à dire qu’à faire. En tant que consultant, Michel Besner avait l’habitude de faire des recherches sur les concurrents des entreprises qui retenaient ses services. Or, ce travail, souvent effectué pour appuyer un plan d’affaires ou une présentation, devait être fait à la mitaine et était rarement mis à jour par la suite.
C’est afin de résoudre ce problème que l’entrepreneur en série a fondé Strategic Planner en mai dernier. Le service, qui est en bêta public, permet concrètement d’extraire en un instant les informations dispersées sur le Web qui concernent les entreprises de notre choix. Le service en ligne extrait notamment ces données de Linkedin, AngelList et CrunchBase.
Là où cela devient plus intéressant, c’est que Strategic Planner extrait également des données d’Alexa et d’iSpionage, qui permettent respectivement de comparer le trafic Web et le budget dépensé en référencement payant des entreprises suivies.
Le site fournit aussi des données sur l’empreinte sur les médias sociaux de celles-ci. Malheureusement, seulement le nombre d’abonnés sur LinkedIn et AngelList est pour l’instant fourni par le service. Les données concernant Facebook et Twitter, quant à elles, brillent par leur absence.
Michel Besner prévoit ajouter une fonction d’alerte sous peu. Cette dernière permettrait de recevoir une notification lorsqu’un changement (comme une augmentation du nombre d’employés) survient chez l’une des entreprises suivies. L’entrepreneur aimerait également afficher les données financières associées à des entreprises publiques comparables, de manière à permettre d’estimer plus rapidement la taille des entreprises à capital fermé.
Débordant d’idées, Michel Besner voit grand et sa vision est cohérente. S’il la réalisait, Strategic Planner deviendrait en quelque sorte le Bloomberg des entreprises à capital fermé, avec une couche d’analytique de surcroît. Pour l’instant, toutefois, ce qu’il propose est de son propre aveu un produit minimum viable qui, tout compte fait, ne fait qu’éviter à ses utilisateurs quelques recherches sur Google et quelques «copier-coller».
Le site Web permet de suivre gratuitement quatre entreprises à la fois, mais un abonnement premium qui permettra d’en suivre un nombre illimité sera introduit en septembre. L’abonnement, qui devrait également donner accès à de nouvelles fonctionnalités, coûtera 30 $ par utilisateur par mois ou 300 $ par année.