REER ou CÉLI? Conseils et astuces

Publié le 22/01/2015 à 10:00

REER ou CÉLI? Conseils et astuces

Publié le 22/01/2015 à 10:00

[Photo: Shutterstock]

Devons-nous vraiment cotiser au REER ? Lorsqu’arrive la période des REER, beaucoup de contribuables ont peine à établir le choix qui convient le mieux à leur situation fiscale. L’introduction du CELI, en 2009, a encore accentué le dilemme.

Le choix est d’autant plus difficile que peu de gens parviennent à épargner le maximum de leurs droits de cotisation au REER. Les statistiques démontrent qu’en moyenne les gens cotisent 3 400 $ par année à leur REER. Avec des marges de manœuvre aussi réduites, il devient essentiel de faire les choix les plus judicieux.

Quand cotiser au CELI ?

Les cotisations effectuées dans un CELI proviennent d’un revenu après impôt. Conséquemment, elles ne seront pas déductibles du revenu et les retraits ne seront pas imposables. La cotisation au CELI est fortement recommandée pour les familles à faibles et moyens revenus. Lors de votre retraite, les retraits du CELI ne viendront pas amputer vos prestations du Supplément de revenu garanti et d’autres crédits auxquels vous aurez sans doute droit.

Si vous envisagez de retirer vos sommes à brève échéance, envisagez plutôt une cotisation à votre CELI. Vos droits de cotisation au REER sont précieux et ne vous seront pas crédités comme c’est le cas pour le CELI lors d’un retrait.

Quand cotiser au REER ?

Règle générale, plus votre taux d’imposition est élevé, plus la cotisation au REER est avantageuse. En effet, les cotisations au REER viennent réduire votre revenu net de votre déclaration de revenus.

Les familles à faibles revenus ont peu d’intérêt à le faire d’autant plus qu’ils ont peu d’épargne disponible. Cependant, pour certaines d’entre elles cotiser au REER peut représenter une récupération de certains programmes sociaux-fiscaux dont le calcul s’effectue en fonction du revenu.

Pour augmenter votre prestation fiscale pour enfants et vos crédits d’impôt

Une simple augmentation de salaire de 1000 $ peut vous faire perdre un montant presque équivalent en prestations ou en crédits d’impôt. D’ailleurs, les particuliers devraient consulter les courbes de Laferrière pour constater le taux effectif marginal d’imposition qui s’applique à leur échelle de revenus, selon leur statut familial.

Ces courbes, bien connues des fiscalistes, ont été mises au point par le professeur Claude Laferrière en 1999; on peut les consulter gratuitement sur le site du Centre québécois de formation en fiscalité.

Voici quelques cas où une contribution REER peut apporter des avantages intéressants.

Ainsi, les familles recevant des prestations fiscales pour enfants et qui ont vu leurs revenus augmenter peuvent cotiser au REER pour empêcher que leurs versements soient réduits dans la prochaine année débutant en juillet prochain.

Pour les familles à faibles et moyens revenus, une déduction REER peut servir entre autres, à récupérer de minimes avantages. C’est le cas du crédit d’impôt pour la TPS dont le seuil de réduction se situe à 34 872 $ pour l’année 2014. Au Québec, le seuil limite du revenu familial pour éviter une réduction de son crédit d’impôt pour solidarité est de 32 795 $.

Cette même cotisation REER peut aussi éviter le dépassement des différents seuils des revenus individuels servant à calculer la contribution santé au Québec.

À propos de ce blogue

Josée JEFFREY est fiscaliste et planificatrice financière indépendante pour son propre cabinet FOCUS RETRAITE & FISCALITÉ INC. Elle offre des services-conseils et d’analyse en fiscalité pour les particuliers. Ses planifications financières sont axées sur la fiscalité et la retraite. Elle offre divers ateliers et conférences sur la fiscalité et la retraite. Elle a rédigé plusieurs chroniques dans plusieurs médias rattachées à son domaine. Elle n’est aucunement impliquée dans la vente de produits financiers de placement ou d’assurance. Site Web : www.focusretraite.ca