Immobilier: le grand Montréal en croissance

Publié le 28/10/2016 à 10:41

Immobilier: le grand Montréal en croissance

Publié le 28/10/2016 à 10:41

Vente de copropriété, JLR

Lorsqu’on observe les statistiques provinciales de l’immobilier, on constate une légère reprise du marché. En regardant de plus près, on découvre une grande disparité entre les régions. Il semble que les hausses de prix et de ventes des copropriétés et des unifamiliales soient principalement soutenues par la croissance du marché dans la région métropolitaine de recensement  (RMR) de Montréal. En divisant ce territoire en 5 zones, soit la Rive-Sud, la Rive-Nord, Vaudreuil-Soulanges, Laval et l’île de Montréal, on constate en fait que l’amélioration du marché provient principalement de l’île de Montréal surtout en ce qui concerne la copropriété.

Copropriétés

Au cours des 9 premiers mois de 2016, 16 631 ventes de copropriétés ont été publiées au Registre foncier et colligées par JLR dans la RMR de Montréal. Cela représente environ les trois quarts des achats de ce type d’habitation au Québec et une hausse de 7 % relativement à la même période en 2015. La progression des acquisitions de copropriétés sur l’île de Montréal (+10%) a largement contribué à cette hausse. Les ventes dans les autres secteurs de la RMR ont crû moins fortement et une légère baisse de 2 % a même été notée à Vaudreuil-Soulanges.

En ce qui a trait au prix médian, il a progressé de 3 % dans la RMR pour les 9 premiers mois de 2016 par rapport à la même période en 2015. La hausse du prix de 7 % sur l’île de Montréal explique en bonne partie la croissance de celui-ci dans la RMR. À Laval et sur la Rive-Sud, les prix ont plutôt stagné. Ainsi, en terme réel (considérant l’inflation), ils ont même légèrement diminué.

Carte - Prix médian des copropriétés

Source: JLR

Unifamiliales

En ce qui concerne les ventes d’unifamiliales, la croissance a été de 7 % dans la RMR pour les trois premiers trimestres de 2016. Pour ce type de logements, ce n’est pas sur l’île de Montréal que la progression a été la plus forte, mais plutôt sur la Rive-Sud. Les ventes d’unifamiliales sur ce territoire ont augmenté de 11 % et totalisent approximativement 30 % des achats de maisons dans la RMR.

Le prix a, quant à lui, crû de 2 % dans la RMR de Montréal, soit environ de l’inflation. C’est encore une fois sur l’île de Montréal que la progression fut la plus importante avec une hausse de 5 % du prix médian au cours des 3 premiers trimestres de 2016 comparativement à la même période en 2015. Comme pour la copropriété, c’est dans l’agglomération de Montréal que la plus forte augmentation a été constatée (+5%). À Laval, les prix ont stagné.

Si vous désirez connaître les résultats détaillés pour l’île de Montréal, Laval, Rive-Sud, Rive-Nord et Vaudreuil-Soulanges, vous pouvez consulter l’étude de JLR « Portrait de l’immobilier dans la RMR de Montréal »

À venir

Les perspectives du secteur de l’immobilier résidentiel pour la RMR de Montréal sont parmi les meilleures au Québec. En fait, selon les prévisions de l’Institut de la statistique du Québec, la population devrait augmenter davantage sur ce territoire que dans l’ensemble du Québec entre 2011 et 2036. Cette croissance devrait soutenir le marché immobilier à long terme particulièrement en banlieue où une hausse plus élevée du nombre d’habitants est prévue.

Pour les perspectives à court terme, on note une contraction de l’offre qui devrait aider le marché. Ainsi, le nombre de logements achevés et non écoulés dans la RMR de Montréal a diminué en août 2016 relativement au même mois en 2015 selon les données de la SCHL. Par contre, la demande risque, pour sa part, d’être freinée par le dernier resserrement annoncé par le ministre des Finances, Bill Morneau, et ce, dans l’ensemble de la province. Les deux effets combinés mèneront probablement à un ralentissement de la croissance de secteur immobilier dans la RMR de Montréal en 2017. Néanmoins, la nouvelle mesure établie par le gouvernement fédéral pourrait favoriser un peu la banlieue au détriment de l’agglomération de Montréal où les propriétés sont plus chères. Toutefois, les grands chantiers de construction routière qui augmentent la congestion pourraient avoir l’effet contraire et encourager l’achat de propriété sur l’île plutôt que l’étalement urbain.

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À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine