Immobilier : Top 3 des régions où les propriétés sont les plus abordables

Publié le 25/05/2015 à 10:14, mis à jour le 25/05/2015 à 14:19

Immobilier : Top 3 des régions où les propriétés sont les plus abordables

Publié le 25/05/2015 à 10:14, mis à jour le 25/05/2015 à 14:19

Niveau d'accessibilité à la propriété par région - JLR

Selon l'endroit où vous habitez au Québec, devenir propriétaire serait plus ou moins difficile. Les emplois situés dans les grands centres urbains offrent souvent des opportunités salariales intéressantes, ce qui permet d’allouer un montant plus important à son logement. Cependant, le coût des propriétés y est largement plus élevé. Ainsi, en considérant le salaire médian, il est généralement moins coûteux d’être propriétaire en région que dans les centres urbains.

Afin de comparer l’accessibilité à la propriété au Québec, JLR a calculé un ratio pour chaque région, divisant le salaire hebdomadaire médian par le montant mensuel d’une hypothèque sur la résidence médiane (consulter l’étude complète). Ce ratio basé sur l’indice AP, présenté dans mon billet précédent, permet de considérer le prix médian des unifamiliales, le taux d’intérêt hypothécaire et le salaire hebdomadaire médian.

La région qui se démarque pour son abordabilité

On retrouve au premier rang des régions où l’abordabilité est la meilleure, loin devant les autres, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Malgré un salaire médian hebdomadaire sous la médiane du Québec, le faible prix des propriétés comparativement au reste du Québec permet une meilleure accessibilité. En 2014, le prix médian d’une unifamiliale était de 100 000 $ dans cette région, alors que pour l’ensemble du Québec, il atteignait 225 000 $.

La deuxième position

L’accessibilité était également bonne au Bas-Saint-Laurent, relativement au reste de la province. Encore ici, malgré des salaires plus faibles que pour l’ensemble du Québec, le prix des unifamiliales est beaucoup plus bas avec un prix médian en 2014 de 134 250 $.

La troisième position

Avec des salaires près de la médiane du Québec et des unifamiliales à un prix médian de 145 000 $, on retrouve le Centre-du-Québec en 3e position, non loin derrière la région du Bas-Saint-Laurent.

Où est-ce le plus difficile d’accéder à la propriété?

En 2014, Montréal était la ville la moins abordable par rapport aux salaires suivie par Laval. Le ratio salaire/paiement hypothécaire tend à être plus bas dans les grands centres urbains qu’en région. Malgré plusieurs hauts revenus, le salaire médian n’y est pas nécessairement très supérieur alors que le prix d’une résidence unifamiliale y est largement plus élevé. D’ailleurs, ce ratio explique bien la présence plus forte de copropriétés dans les grands centres urbains. Donc, sans grande surprise, la propriété unifamiliale est plus accessible en dehors des grands centres pour un citoyen gagnant le revenu médian de la région.

Comparaison des régions du Québec pour l'accessibilité aux propriétés

*Statistique Canada, Enquête sur la population active, 2014, adapté par l'Institut de la statistique du Québec

**Les données sur le salaire médian ne sont pas disponibles de manière distincte pour la Côte-Nord et le Nord-du-Québec.

Différentes régions, différentes évolutions

Entre 2009 et 2014, l’accès à la propriété s’est légèrement amélioré dans 5 des 15 régions qui ont pu être analysées. La meilleure amélioration a été notée en Montérégie avec une croissance du ratio salaire/paiement hypothécaire d’un peu plus de 2 %. Les autres régions où une légère amélioration a été notée sont : Mauricie, Lanaudière, Laurentides, Montérégie et Centre-du-Québec.

Dans toutes les régions, les propriétés sont devenues plus accessibles en 2014 qu’en 2012 et 2013. La faible hausse des prix au cours de ces deux années combinée à la baisse des taux d’intérêt et à la hausse des salaires pour la majorité des régions ont permis l’amélioration de l’accessibilité à la propriété. 

De moins en moins abordable en Abitibi-Témiscamingue et en Gaspésie

Malgré que la région de la Gaspésie soit l’endroit où la propriété est le plus abordable en 2014 par rapport aux salaires, il s’agit de la 2e région où l’accès à la propriété s’est dégradé le plus avec une diminution du ratio de plus de 10 % entre 2009 et 2014. L’Abitibi-Témiscamingue est la région où la détérioration de l’accessibilité à la propriété fut la plus prononcée. La principale explication de cette détérioration est l’importante hausse du prix médian des unifamiliales dans cette région. Le prix médian a passé de 110 000 $ en 2009 pour atteindre 164 250 $ en 2014, soit une hausse de 49,3 %. L’augmentation des salaires et la baisse du taux d’intérêt ont été de moindre ampleur, donc cela s’est soldé en une diminution de l’abordabilité.

Pour plus de détails sur les prix de vente de votre région, consultez le radar immobilier.

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À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine