Immobilier: Montréal continue de faire bande à part en 2016

Publié le 08/02/2016 à 11:09

Immobilier: Montréal continue de faire bande à part en 2016

Publié le 08/02/2016 à 11:09

(Photo: Fotolia)

Le rebond des ventes dans la RMR de Montréal en 2015 a suscité beaucoup de joie de la part des acteurs du marché immobilier après quelques années de baisse des ventes. Par contre, le bilan positif dans la grande région de Montréal est différent à bien des égards à celui des autres régions de la province. Encore pour janvier 2016, Montréal s’est avéré un marché en croissance alors qu’ailleurs au Québec les ventes ont continué de diminuer.

Selon les actes notariés et publiés au Registre foncier du Québec compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves) 2 217 unifamiliales ont été vendues en janvier 2016, soit un repli de 3% relativement à janvier 2015. Le prix médian a progressé de 5% pour s’établir à 231 845$. Une hausse de prix largement tirée par l’augmentation des ventes à Montréal où les prix sont plus élevés. En fait, si on soustrait les ventes de la RMR de Montréal, le constat est beaucoup moins encouragent. Hors de cette région, les ventes ont fléchi de 9% et le prix médian est resté stable à 180 000$ en janvier. Au total, 1 296 unifamiliales situées hors de la RMR de Montréal ont été transigées au cours du mois dernier.

En ce qui concerne le marché des copropriétés, les ventes sont majoritairement situées dans la RMR de Montréal. Après une année 2015 difficile pour ce segment de marché, l’année 2016 part sur une note positive. Ainsi, les ventes ont progressé de 9% en janvier 2016 par rapport à l’année dernière avec 1 170 transactions. Le prix médian a, pour sa part, atteint 242 332 $ ce qui représente un gain de 3%.

Revue des régions

Historiquement, peu de ventes sont enregistrées et publiées au Registre foncier en janvier par rapport aux autres mois de l’année. Par conséquent, le très faible nombre de ventes à Saguenay, Trois-Rivières et Sherbrooke laisse place à beaucoup de variations aléatoires. Les statistiques doivent donc être interprétées avec prudence. Néanmoins, comme indiqué précédemment, Montréal se distingue avec une hausse de ventes de 6%. On note également une augmentation du prix médian dans les quatre RMR les plus importantes pour ce qui est du nombre de transactions. Par contre, l’augmentation à Sherbrooke est fort probablement due à un effet de composition, donc non représentative de l’évolution du marché.

JLR

Pour plus de détails sur votre région, consultez le Radar immobilier.

Les tendances de janvier

Après un bond du taux de chômage (données désaisonnalisées) en décembre, celui-ci a décru de 0,3 point de pourcentage en janvier pour atteindre 7,6% au Québec. Par contre, la diminution provient d’une réduction de la population active et non, d’une amélioration de l’emploi. En fait, le nombre d’emplois a même légèrement reculé.

Selon l’indice d’accès à la propriété de JLR, l’accessibilité s’est légèrement détériorée en janvier comparativement à l’année dernière. L’indice a baissé de 1% pour atteindre 103,4. Il s’agit de la première diminution depuis avril 2015. La hausse du prix médian des unifamiliales n’a pu être contrebalancée par la baisse des taux d’intérêt et l’augmentation des salaires. L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire/paiement hypothécaire «type» (plus de détails sur l’indice AP).

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À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine