Immobilier: bilan 2016 des ventes d'unifamiliales au Québec

Publié le 23/01/2017 à 15:59

Immobilier: bilan 2016 des ventes d'unifamiliales au Québec

Publié le 23/01/2017 à 15:59

[123rf.com]

Le marché immobilier québécois est très hétérogène. Par conséquent, les statistiques provinciales représentent mal la situation de chacune des régions. Afin d’avoir une meilleure vision des spécificités régionales, un bilan du marché immobilier par municipalités régionales de comté (MRC) et des territoires équivalents (TE) devient pertinent.

Au total, 95 divisions de recensement ont été analysées, car certaines comptaient trop peu de ventes pour fournir des statistiques représentatives.

Tendances des ventes par région

Les ventes ont progressé dans 82 MRC et ont fléchi dans 11 en 2016 (relativement à 2015), selon les transactions publiées au Registre foncier et colligées par JLR. La croissance des ventes avait commencé en fin d’année 2015 dans la grande région de Montréal. En 2016, ce regain s’est étendu à presque tout le Québec.

Le nombre de transactions a diminué de plus de 5 % dans seulement 4 MRC ou TE. Parmi celles-ci, on note une baisse de 6 % pour le territoire équivalent de Québec (mieux connu sous le nom de l’agglomération de Québec), un secteur qui connaît quelques difficultés engendrées par un surplus d’offre de propriétés.

En ce qui concerne les hausses de ventes, elles ont été particulièrement élevées dans les MRC moins peuplées des régions de Lanaudière, des Laurentides et de la Mauricie. Des augmentations importantes ont également été notées dans la région administrative de l’Estrie puisque 3 des 5 progressions les plus marquées ont été observées dans ce coin.

Top 3 des plus grandes augmentations de ventes d’unifamiliales

MRC ou TE ; Nombre de ventes (2016) ; Variation (1 an)

  • Les Sources; 197; +39 %
  • Bonaventure; 155; +38 %
  • Les Jardins-de-Napierville; 401; +31 %

Pour la MRC Les Jardins-de-Napierville, les ventes augmentent rapidement depuis 2 ans. La croissance provient, entre autres, de quelques nouveaux projets de constructions résidentielles qui ont entraîné une hausse des acquisitions de propriétés neuves. À long terme, les ventes devraient continuer de progresser dans cette région, puisque, selon l’Institut de la statistique au Québec (ISQ), les perspectives démographiques indiquent une forte croissance de la population attendue au cours des prochaines années.

Pour les MRC de Les Sources et Bonaventure, il s’agit d’un rebond des ventes après une année 2015 plus difficile. Il faut dire que dans ces MRC le nombre de transactions annuelles est faible, par conséquent, les valeurs sont plus volatiles. Il est donc important de nuancer les résultats.

La carte interactive ici-bas vous permet de découvrir les statistiques pour la division de recensement qui vous intéresse. 

JLR et Fichier des limites cartographiques des divisions de recensement —, Recensement de 2011, produit no 92-163-X au catalogue de Statistique Canada

Pour certaines MRC, le faible nombre de ventes exige d’être prudent dans les conclusions puisque les variations aléatoires peuvent être considérables. Les transactions colligées par JLR comprennent toutes les ventes enregistrées au Registre foncier, soit celles effectuées par l’entremise d’un courtier, entre particuliers et les constructions neuves. Pour plus de détails, consultez l’étude complète.

Prix de vente médian

En ce qui concerne, les prix médians de vente, on retrouve sans étonnement les TE de la grande région de Montréal au sommet du classement.

Top 3 des plus chères :

MRC ou TE; Prix médian

  • Montréal; 410 000 $
  • Longueuil; 318 000 $
  • Laval; 305 000 $

Malgré des prix élevés dans certains secteurs du Québec. On peut toujours trouver des prix médians inférieurs à 100 000 $ dans 9 MRC du Québec. Parmi celles-ci, 3 sont situées dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent et 3 autres dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Les prix médians ont crû légèrement dans la majorité des régions, par contre, ce fut plus difficile sur la Côte-Nord. Le prix médian a baissé dans toutes les MRC analysées se trouvant dans cette région. Il faut dire que cette dernière souffre depuis quelques années du ralentissement important du marché du minerai de fer.

Au contraire, le prix médian a augmenté dans toutes les MRC du Centre-du-Québec, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais. Les prix ont également crû dans les territoires équivalents de Montréal et Laval.

À surveiller

Un des facteurs importants qui déterminera l’évolution du marché immobilier de chacune des régions à long terme est les variations du nombre d’habitants. Les projections démographiques sont propres à chaque coin de la province et c’est pourquoi il est essentiel d’analyser chaque secteur du Québec de manière distincte.

Néanmoins, certains facteurs auront des impacts sur l’ensemble de la province. Notamment, le dernier resserrement hypothécaire concernant l’application d’un «stress test» qui limitera les montants pouvant être empruntés pour certains ménages refroidira l’ensemble du marché immobilier.

Pour plus de détails, vous pouvez lire le rapport complet de JLR.

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Me suivre sur Twitter : @JFontaineJLR

À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine