Desjardins signe plus de nouvelles hypothèques en 2017

Publié le 19/03/2018 à 14:24

Desjardins signe plus de nouvelles hypothèques en 2017

Publié le 19/03/2018 à 14:24

Il y a quelques semaines, j’écrivais un article concernant le léger rebond des parts du marché hypothécaire des principales institutions financières après plusieurs années de croissance de la part des prêteurs alternatifs. Ce ne sont toutefois pas tous les gros joueurs qui ont su profiter de cette situation.

Précisons d'emblée que, dans cet article, seules les hypothèques émises pour l’acquisition d’une propriété sont considérées pour calculer les parts de marché. Les renouvellements hypothécaires et refinancements sont exclus.

Desjardins se démarque

En 2017, le Mouvement des caisses Desjardins a financé 41% des acquisitions de propriétés ayant fait l’objet d’une hypothèque selon les actes publiés au Registre foncier et colligés par JLR. Cette proportion surpasse de 3 points de pourcentage son résultat enregistré l’année précédente.

La coopérative fait particulièrement bien en dehors des grands centres. Dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Saguenay, de Trois-Rivières et à l’extérieur des 6 RMR du Québec, ses parts de marché excèdent même 50%. À l’opposé, le marché montréalais reste plus difficile pour Desjardins même si elle demeure l’institution la plus présente avec 30% des hypothèques émises en 2017.

Le fait que le Mouvement Desjardins performe moins bien à Montréal explique probablement pourquoi il est aussi moins dominant dans le secteur de la copropriété. La coopérative a octroyé 29% des hypothèques publiées sur ce type de bâtiment. Au contraire, dans le secteur des immeubles de 4 logements et plus, Desjardins domine avec 58% des emprunts accordés pour l’acquisition de ce type de bâtiment.

Une année difficile pour la Banque Nationale et la Banque Laurentienne

La Banque Nationale (BNC) et la Banque Laurentienne ont connu une baisse de leur part des nouvelles hypothèques par rapport à 2016. Il s’agit d’une deuxième année consécutive de diminution pour les deux institutions basées à Montréal. En 2015, la BNC était le créditeur dans 14% des hypothèques et ce chiffre a descendu à 12% en 2017. Pour la Banque Laurentienne, elle est passée de 3% des inscriptions en 2015 à 2% en 2017.

La CIBC se démarque

Alors que plusieurs grandes banques ont perdu quelques parts de marché au profit des prêteurs alternatifs, la CIBC, elle, se démarque par la croissance continue de ses parts de marché depuis 5 ans. En 2012, l’institution avait inscrit 3% des hypothèques. Ce chiffre a grimpé à 5% en 2017. Il s’agit du créancier avec la plus forte hausse de parts de marché parmi les 7 grandes banques canadiennes et Desjardins. L’institution fait particulièrement bien dans la RMR de Gatineau et Montréal.

Étant donnée la nouvelle réglementation du BSIF, à laquelle sont soumises les grandes banques, la remontée des prêteurs alternatifs est probable en 2018. Les résultats préliminaires supportent également cette théorie qui pourra être confirmée au cours des prochains mois seulement. Ainsi, l’année 2018 pourrait être difficile pour les grandes banques qui voudraient améliorer leur sort.

Pour plus d’informations sur le marché hypothécaire québécois en 2017, vous pouvez consulter l’étude complète de JLR.

 

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À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine