Qui paiera pour le gâchis du contrat des compteurs d'eau ?

Publié le 13/07/2010 à 09:59

Qui paiera pour le gâchis du contrat des compteurs d'eau ?

Publié le 13/07/2010 à 09:59

Par Jean-Paul Gagné

Blogue. Tel que prévu, le consortium GÉNIeau a présenté une facture beaucoup plus élevée que le montant qu'avait laissé entendre la Ville de Montréal lors de l'annulation du fameux contrat des compteurs d'eau après la campagne électorale qui a reportéau pouvoir l'équipe de Gérald Tremblay.

GÉNIeau, qui est formé de Dessau et de Simard Beaudry, une société contrôlée par Tony Accurso, réclame près de 34 M$ de la Ville de Montréal en compensation pour la résiliation du contrat des compteurs d'eau, le plus important de l‘histoire de la ville.

C'est près de 10 % de la valeur du contrat, qui dépassait les 350 M$. La Ville avait parlé d'une pénalité d'environ 1 %, soit d'une somme de l'ordre de 3,5 M$. Or, des travaux avaient déjà été entrepris lorsque le contrat a été annulé par le maire Tremblay.

Le vérificateur général de la Ville avait relevé des irrégularités dans le processus de gestion de l'attribution de ce contrat, qui fut aussi jugé trop gros et trop cher.

Qui paiera ?

La question qui se pose est la suivante : qui paiera pour l'immense gâchis que fut la gestion de ce contrat ?

Une enquête de police est en cours et des fonctionnaires ont démissionné ou été congédiés à la suite de l'éclatement du scandale.

Pour sa part, Frank Zampino, qui était président du comité exécutif de la Ville lorsque ce contrat fut négocié, avait déjà démissionné pour joindre, plusieurs mois tard, la firme Dessau. Il quitta ensuite de cette dernière après qu'il eût reconnu avoir séjourné sur le bateau de Tony Accurso pendant la période de négociation du contrat.

Or, les contribuables ne savent toujours pas qui sont les vrais responsables de ce gâchis et ils ne le sauront peut-être jamais.

En effet, il existe une constante dans le secteur public et cela pourrait s'avérer encore le cas dans le contrat des compteurs d'eau : personne n'est jamais tenu responsable de ses erreurs (à moins de fautes criminelles, auxquelles cas la police intervient parfois et la Couronne porte des accusations).

Une seule chose est certaine cependant : le total de la facture à payer sera assumé par les contribuables de Montréal, dont les finances sont très précaires et dont le réseau d'aqueduc perd de 30 à 40 % de l'eau qui a été traitée à cause de vétusté.

La Ville essaiera sûrement de renégocier la réclamation à la baisse et on devrait trouver un compromis.

On comprendra en effet que ni la Ville, ni le sociétés membres du consortium n'ont intérêt à déballer l'histoire de ce contrat devant un tribunal. Trop d'informations malodorantes deviendraient alors accessibles aux citoyens.

 

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