En optant pour une direction générale au lieu d'une agence, le gouvernement a installé sa stratégie dans les arcanes bureaucratiques de l'État, où l'imputabilité est inexistante. Il n'a pas à rendre compte aux nombreuses parties prenantes engagées dans le combat contre le cancer.
Malheureusement, notre système de santé, qui est hospitalo-centrique, se préoccupe très peu de la prévention (saines habitudes de vie, dépistages) et des services auxiliaires aux patients (aide financière, assistance psychosociale, suivi médical post-traitement, réintégration du marché du travail, etc.), autant de services dont jouissent les accidentés du travail et de la route.
Les dizaines de personnes qui sont intervenues au forum de la Coalition Priorité Cancer réclament le déblocage du plan d'action du gouvernement. La plupart croient qu'à l'instar de l'agence Cancer Care Ontario, qui semble très bien organisée et efficace, Québec devrait se doter d'une agence qui pourrait actualiser le plan d'action de la stratégie et coordonner les activités sur le terrain. Cette agence aurait un budget et un conseil d'administration formé de représentants de l'État et des parties prenantes, et rendrait compte à l'Assemblée nationale.
Avec l'augmentation rapide des cas, la lutte au cancer doit devenir une vraie priorité. Plus de 50 000 personnes auront reçu un diagnostic de cancer au Québec en 2015, et 30 900 en mourront. Quant aux coûts économiques des 126 335 cas prévalents, ils s'élèvent à 4,2 milliards de dollars pour l'ensemble des parties prenantes (État, familles, etc.).
N'est-il pas temps de traiter les victimes du cancer comme on traite les accidentés du travail et de la route, qui bénéficient quant à eux d'une panoplie de services périphériques ?
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Le gouvernement du Québec renonce aux fusions des commissions scolaires. Il n'y a pas d'économies dans ce type de regroupement. On en a eu un bon exemple avec les fusions municipales, qui ont accru les frais des villes et les taxes des contribuables.
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Dès le début de 2016, La Presse forcera les abonnés de sa version imprimée en semaine à adhérer à sa version numérique sur tablette, La Presse+, ou à opter pour un concurrent. Seule la version imprimée du samedi restera. Ce virage est un grand pari, puisque le contenu de La Presse+ restera gratuit. L'éditeur estime que son édition numérique est «viable» avec 250 salariés, ce qui reste à voir. Le Toronto Star, qui a adopté la technologie de La Presse+, conservera sa version imprimée. Le nombre d'abonnés à La Presse en semaine a chuté de moitié en deux ans, pour atteindre 81 000.