RIM a frappé son iceberg

Publié le 30/03/2012 à 17:28

RIM a frappé son iceberg

Publié le 30/03/2012 à 17:28

BLOGUE. Quelles sont les chances que RIM remonte la pente? Nulles, voici pourquoi.

La réponse se résume en une question : vous, iriez-vous travailler pour Research in Motion?

Non, probablement pas. De la même façon que vous n'auriez pas accepté de monter sur le Titanic pendant qu'on remplissait les canots de sauvetage.

La coque de RIM est déchirée. Et comme dans le naufrage récent du Costa Concordia, le capitaine a quitté le navire. Les capitaines, en fait. Les cofondateurs Jim Balsillie et Mike Lazaridis ont quitté leurs postes de coprésidents, mais sont restés au conseil d'administration (dans ce cas, c'était plutôt un cas de capitaine jeté par-dessus bord).

Puis, hier, on apprenait que Balsillie quittait carrément le conseil et n'avait plus d'attache avec l'entreprise du tout, sauf quelques millions d'actions, certainement. Jim Rowan, le chef des opérations globales, et David Yach, chef des technologies, emboîtent le pas et sautent à la mer.

Au moins six autres dirigeants de haut niveau ont levé les feutres en 2011, selon ce long récit du magazine The Verge : le chef du marketing Keith Pardy, le chef des opérations Don Morrison, le vice-président au marketing numérique Brian Wallace, le gestionnaire de produit senior pour la Playbook Ryan Bidan, le chef des relations avec le développeur Mike Kirkup et le vice-président mondial aux alliances et aux relations avec les développeurs, Tyler Lessard.

Le nouveau PDG, Thorsten Heins, doit définitivement se sentir bien seul.

Dès sa nomination, celui-ci a identifié comme une priorité l'embauche d'un nouveau responsable du marketing. C'était il y a deux mois, à la fin janvier. On attend toujours le résultat. On devine que les candidats de qualité ne se pressent pas au portillon. Pire, il faut certainement les pourchasser et leur promettre mer et monde simplement pour décrocher l'honneur d'une audience.

On devine que le problème s'étend à toutes les branches de la compagnie, comme en témoignent les diverses fonctions des dirigeants démissionnaires cités plus haut.

Dans le secteur technique, RIM a clairement besoin d'aide. Elle est incapable de livrer un produit convenable dans des délais respectables. Incapable. L'exemple de son prochain système d'exploitation, BlackBerry 10, est le plus récent et malheureusement, peut-être le dernier.

Je ne dis pas que RIM va mourir. Je dis que l'espoir de la voir survivre telle qu'elle est présentement est nul.

La bonne nouvelle, c'est que M. Heins semble l'avoir compris. Jeudi, il s'est dit disposé à envisager toutes les avenues, y compris se départir d'actifs ou fermer des divisions pour se concentrer sur les volets rentables dans lesquels RIM a encore un avantage compétitif.

C'est un virage à 180 degrés par rapport à ce que M. Heins avait présenté aux analystes financiers lors de sa nomination. Il insistait alors sur le fait que d'être une entreprise intégrée qui faisait à la fois ses appareils et son système d'exploitation (comme Apple) était un avantage qu'il fallait conserver.

Au moins, M. Heins ne s'entête pas à penser que son bateau va flotter.

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