Le Huffington Post Québec: marchera, marchera pas?

Publié le 08/02/2012 à 15:10, mis à jour le 08/02/2012 à 22:32

Le Huffington Post Québec: marchera, marchera pas?

Publié le 08/02/2012 à 15:10, mis à jour le 08/02/2012 à 22:32

BLOGUE. D'un point de vue marketing, le lancement du Huffington Post Québec, aujourd'hui, est un succès. On en entend parler partout. L'affaire elle-même sera-t-elle un succès? 

Arianna Huffington rencontrait un groupe de journalistes ce matin, en compagnie de la direction du Huffington Post Québec et d'AOL Canada. À la lumière de ses réponses, et de l'historique du Huffington Post aux États-Unis et au Canada anglais, voici ce qui, à mon avis, milite en faveur de ce nouveau média, puis les écueils qui vont se dresser sur sa route. 

LES AVANTAGES 

On ne part pas de zéro

La marque Huffington Post est encore largement ignorée au Québec (plus de 80% des gens en ignorent l'existence selon un sondage maison), mais cela signifie qu'il y a déjà environ 20% des gens qui la connaissent, ce qui n'est quand même pas rien. Le site bénéficiera aussi de la machine marketing et ventes d'AOL ainsi que, dans une certaine mesure, des contenus déjà produits aux États-Unis, au Canada et en France.

La plateforme est efficace

Le succès du site aux États-Unis s'explique en partie par la plateforme technologique sur laquelle il est bâti. Cette plateforme est très fortement axée sur les médias sociaux et les échanges. Elle excelle pour tirer le maximum de temps de consultation et de pages vues de chaque texte, ainsi qu'à monétiser cette fréquentation.

Il y a un marché

Malgré le nombre élevé de sites d'information francophone disponibles au Québec (par rapport à la taille du marché), il a été démontré par le passé, notamment par Rue Frontenac*, qu'il est possible pour un nouveau site d'information de se tailler une place décente dans le marché. Si le Huffington Post arrive à reproduire les données de fréquentation de Rue Frontenac, ou même mieux, il devrait assez rapidement être en mesure de dégager des profits avec sa structure actuelle.

Le sensationnalisme

Si les versions précédentes du Huffington Post ont démontré quelque chose, c'est l'importance d'un titre pour inciter les internautes à cliquer sur une nouvelle. Et ses éditeurs n'hésitent généralement pas à s'approcher jusqu'au dernier millimètre de la ligne entre le titre accrocheur et le titre carrément jaune, quitte à manquer de freins une fois de temps en temps. C'est aussi la même chose dans le choix des nouvelles. Si un artiste québécois se fait surprendre en train de se curer le nez à l'arrière-plan d'une vidéo, vous pouvez être certains que vous allez retrouver cette vidéo sur le Huffington Post. On peut décrier le sensationnalisme tant que l'on veut, et avec raison, mais côté « affaires », il a fait ses preuves il y a longtemps.

Il complète la couverture canadienne

La création d'une version québécois facilite la tâche des vendeurs d'AOL qui souhaitent offrir aux annonceurs des campagnes nationales. L'entreprise était déjà en mesure de le faire via sa régie, mais c'est beaucoup plus simple avec un grand site national offert dans les deux langues. Au-delà de ses propres résultats, donc, le HuffPost Québec pourrait améliorer ceux de la version anglaise. 

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