CELI vs REER : le traitement fiscal des dividendes étrangers

Publié le 01/05/2015 à 12:28

CELI vs REER : le traitement fiscal des dividendes étrangers

Publié le 01/05/2015 à 12:28

BLOGUE. Dans mon dernier billet, j’ai fait l’éloge du CELI comme véhicule de placement permettant d’investir à l’abri de l’impôt. J'ai depuis reçu plusieurs questions de lecteurs et j’aimerais en profiter pour rappeler qu’il y a de petites subtilités dans la façon dont sont traités les dividendes étrangers dans les comptes enregistrés. À cet égard, le REER a un avantage sur le CELI.

Ce billet publié l’année passée discutait d’ailleurs de la problématique des dividendes étrangers et des différences entre le REER et le CELI. Ces particularités s’appliquent à tous les fonds de placement, pas seulement les fonds négociés en bourse (FNB).

Pour un investisseur à long terme dans un portefeuille mondialement diversifié, cette différence n’est pas majeure et ne remet pas du tout en question la pertinence du CELI. Voici pourquoi.

Supposons un investisseur qui a un portefeuille équilibré (50% actions - 50% obligations), et que la portion action est divisée à parts égales entre le Canada, les États-Unis et le reste du monde. Cet investisseur a donc 16,5% de son portefeuille aux États-Unis. En supposant un rendement en dividende de 1,75% sur ses titres américains, et une retenue fiscale de 15% dans le CELI vs 0% dans le REER, l’impact au niveau du portefeuille global est de moins de 0,05% (en faveur du REER). Ce n’est pas négligeable, mais c’est peu compte tenu des avantages d’investir à l’abri de l’impôt.

Dans le cas d’un compte comptant (non enregistré), cette retenue fiscale pourrait être récupérée, mais l’investisseur devra alors payer des impôts beaucoup plus élevés sur les autres revenus (dividendes, intérêts) et gains en capital de son portefeuille.

Bref, malgré cette particularité, le CELI demeure pertinent et devrait faire partie des outils utilisés par la majorité des investisseurs, d'autant plus que la limite de cotisation annuelle vient d'être augmenter à 10 000$.

À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). « Les FNB démystifiés » est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada. Suivez-nous aussi sur Twitter et facebook.

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Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). «Les FNB démystifiés» est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada et Placements Idema est la première société au Canada à avoir lancé un service en ligne de gestion de portefeuille, maintenant mieux connu sous le terme «robot-conseiller».

Ian Gascon

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