Magique

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

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Édition du 17 Mai 2014

Je passe tous les matins devant. Je sors du pont Victoria et je m'engage vers l'est sur la rue Wellington. Une centaine de mètres plus loin, et me voilà à l'intersection de la rue Peel. Ça y est, je suis parmi les grues et la poussière. Bienvenue dans Griffintown. Comme la plupart des automobilistes, j'ai ragé plusieurs fois contre ce chantier. Mais d'un autre côté, j'ai eu la chance de voir les immeubles sortir de terre, et toute une vie se créer autour. Et il y a là un peu de magie.

Ce qui est fascinant, c'est le pari que font ceux qui décident de s'installer ici. Prenons le cas de l'Hôtel ALT, qui vient tout juste d'ouvrir ses portes à Griffintown. Ce projet de 28 millions de dollars a pris naissance il y a plus de quatre ans, m'a expliqué Jean-Yves Germain. Le coprésident du Groupe Germain Hospitalité m'a raconté comment il choisit un emplacement. C'est un expert. Cela fait 25 ans qu'il est à l'affût des meilleurs emplacements du Canada pour les hôtels du Groupe (7 hôtels ALT et 5 hôtels-boutiques Le Germain au Canada). Je m'attendais à une réponse complexe, du type : ça dépend des marchés géographiques, des taux d'intérêt... Non, rien de tel. Une seule réponse : «Nous visons les quartiers en redéveloppement. On essaie d'identifier où le marché se transposera dans 10 ou 15 ans», résume le dirigeant. Quand c'est trop hot, c'est trop tard. Autrement dit, c'est trop cher.

Et comment faire pour cibler ces marchés ? «On travaille avec des gens qu'on connaît», répond-il simplement. Dans le cadre du projet de Griffintown, Jean-Yves Germain a collaboré avec les mêmes promoteurs qui ont planché sur le projet du Quartier Dix30 à Brossard. Le Groupe Germain y a ouvert un hôtel ALT en 2007, alors qu'il n'y avait pratiquement que des champs. Aujourd'hui, le Quartier Dix30 accueille plus de 200 commerces, une salle de spectacle...

À Griffintown, on circule encore à l'ombre des grues, et il faudra attendre un peu avant d'affirmer que le quartier est hot. Jean-Yves Germain, dont l'entreprise familiale fondée en 1988 est en voie atteindre des revenus annuels de 100 M$, est confiant. Il faut dire qu'il y a de l'effervescence pas très loin. Dès que vous remontez un peu la rue Peel, vous tombez sur les cônes orange des nombreux projets immobiliers entourant l'ÉTS et le Centre Bell. Et si c'est jour de match, l'agitation est à son maximum. Oui, oui, je sais, je devrais prendre les transports en commun...

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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