L'embauche

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Mars 2014

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Édition du 01 Mars 2014

Il faut se lever de bonne heure lorsque vient le moment de recruter des experts dans le secteur des technologies de l'information. Mais avec une bonne dose de patience et d'audace, on parvient à obtenir de beaux résultats.

Voici l'histoire de Michel Ganache, qui a fondé Momentum Technologies en 2003. Son cas illustre le principal défi auquel fait face le secteur, comme le rappelle notre manchette. Trois mois seulement après sa création, Momentum Technologies peinait à recruter. «Il y avait une pénurie d'experts spécialisés en bases de données Oracle. C'était difficile», dit le président de cette entreprise de Québec.

Le dirigeant s'est rapidement tourné vers l'international. Son entreprise a participé à pas moins de huit missions commerciales en Europe et au Brésil pour recruter des experts.

La démarche s'est révélée payante. Aujourd'hui, l'entreprise génère 12 millions de dollars de revenus grâce à 115 employés, dont plus de la moitié sont des immigrants représentant 20 nationalités différentes.

Au fil des ans et par la force des choses, M. Ganache est devenu un expert du recrutement à l'étranger. Son constat : on peut y arriver, mais il faut s'armer de patience, car le processus est long. Selon le pays, recruter un spécialiste des TI à l'étranger peut prendre de 6 mois à 1 an.

Il faut remplir deux séries de formulaires, car il y a deux ordres de gouvernement. Au provincial, la tendance est à la simplification, précise M. Ganache. Par contre, au fédéral, c'est devenu plus complexe. Les fonctionnaires posent beaucoup de questions pour s'assurer que l'immigrant ne vient pas «voler» un emploi qui pourrait être pourvu par un Canadien. Il faut être prêt à répondre, explique-t-il.

Un jour, M. Ganache a décidé de faire un calcul. Il a voulu connaître le coût d'acquisition d'un employé déniché à l'étranger... Eh bien, sachez que ce coût s'élève à 15 000 $. Ce n'est pas rien. Et ça, c'est quand tout va bien. Parfois le processus est si long que l'immigrant se décourage ou trouve un autre emploi. Ou parfois, l'immigrant s'installe, mais ne s'intègre pas.

Ottawa et Québec pourraient donner un coup de pouce en allégeant la paperasse. Cela dit, toute la démarche vaut le coup, croit M. Ganache. De toute manière, avait-il d'autres options ? «Dans mon domaine, je n'avais pas le choix, sinon je ne trouvais pas», affirme le persévérant et l'audacieux.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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