Le mythe de la discipline

Publié le 20/06/2015 à 10:08

Le mythe de la discipline

Publié le 20/06/2015 à 10:08

Certains parmi vous qui suivez régulièrement ce blogue avez constaté que la semaine dernière j’ai pris congé d’écriture. Je pourrais vous dire que c’est parce qu’actuellement je suis dans une période intense de travail et que la veille j’étais au spectacle de U2. Bien que ce soit la vérité, ces «excuses» ne sont pas la source première du fait que j’ai manqué de discipline samedi dernier. 

J’ai pris congé de ma routine d’écriture spontanément en me levant samedi matin. Cela m’a fait du bien parce que j’ai choisi de prendre un pas de recul et de me questionner sur mes réelles motivations à écrire les samedis matin. En fait, j’ai débranché le pilote automatique.

Je me suis aussi beaucoup questionnée sur la discipline, sur la rigidité qui y est souvent associée, au sentiment de culpabilité qui nous envahi lorsque l’on s’écarte du programme établi. J’ai aussi fait quelques lectures. J’ai particulièrement aimé le texte de Charle R. Poliquin, cet entraîneur d’athlètes de haut niveau qui parle de la discipline comme d’une histoire d’amour avec ce que l’on choisit de faire. D’ailleurs, j’ai emprunté à Charles R. Poliquin le titre de son article, car après avoir cherché un autre titre pour évoquer mon propos de cette semaine, c’est toujours le sien qui me revenait en tête: «Le mythe de la discipline».

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J’ai fait beaucoup de musique entre l’âge de 6 et 15 ans. J’avais du talent mais je n’aimais pas cela. J’étais dans les plus jeunes étudiantes du Conservatoire de musique de Montréal et j’avais des entrées pour aller rejoindre les grands orchestres. La principale ombre au tableau était que je détestais pratiquer ma harpe, mon piano et mon violoncelle. Par conséquent, l’élan pour aller pratiquer n’y était pas. La discipline m’était imposée. Elle était rigoureuse, punitive et pas très motivante.

Pourquoi à 42 ans, alors que je suis maman de deux jeunes enfants, entrepreneure en plein développement et que j’ai plus de projets que d’heures pour les réaliser, j’ai du plaisir à être disciplinée?

Parce que je ne ressens pas les effets négatifs généralement associés à la discipline. Je prends le temps presque tous les jours de méditer, de faire du yoga, d’écrire aux adeptes de la page Facebook de mon entreprise. Je pratique la course à pied régulièrement à toutes les semaines, je m’implique bénévolement au sein de la communauté,  j’écris des articles et je réponds aux demandes d’entrevue des journalistes d’ici et d’ailleurs pour partager les messages qui me tiennent à cœur.

Ma conclusion: La discipline émerge comme le courage d’oser… Lorsque la tête et le cœur sont alignés. 

Comment aligner la tête et le cœur ? En posant une seule question : POURQUOI je fais ceci ou cela ?

J’ai fait beaucoup de musique pour plaire aux autres. Aujourd’hui, j’écris presque tous les samedis matins par plaisir et parce que partager me fait du bien… Ça me prenais un congé pour m’en assurer.

Avec les vacances qui débutent, je vous invite à consciemment débrancher le pilote automatique et à oser vous poser la question: Pourquoi faites-vous chacune des activités qui meublent votre vie personnelle et professionnelle. Essayez d’éliminer les «il faut» et  les «je n’ai pas le choix» de votre vocabulaire. Vous verrez que la discipline émergera et que ces mêmes activités ou des nouvelles activités prendront leur juste place dans votre agenda en vous procurant de la vitalité plutôt qu’en vous dépouillant de votre énergie.

Bon congé!  :-)

 

 

 

À propos de ce blogue

Vous faites face à des défis complexes ? Geneviève Desautels dévoile ici des cas réels auxquels des dirigeants ont été exposés. Et puisqu’il y a toujours une solution, la saine distance et l’expertise de la consultante, coach certifiée, présidente d'Amplio Stratégies, illuxi et Examen Dux, éclaireront votre prise de décision.

Geneviève Desautels

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