Je voudrais démarrer ma pratique d'affaires mais...

Publié le 28/11/2015 à 08:40, mis à jour le 29/11/2015 à 10:16

Je voudrais démarrer ma pratique d'affaires mais...

Publié le 28/11/2015 à 08:40, mis à jour le 29/11/2015 à 10:16

Je ne compte plus le nombre de fois où des professionnels, des gestionnaires et des amis m’ont dit: « j’aimerais donc cela partir à mon compte mais, je tiens à conserver ma sécurité financière, c’est moi qui a le gros salaire dans la famille, je tiens à ma qualité de vie, j’ai mon fonds de pension, j’ai de jeunes enfants…

Découvrez mes billets précédents 

Suivez-moi sur Facebook et Twitter

En parallèle de ce discours, je constate plusieurs initiatives à grand déploiement pour stimuler l’entreprenariat au Québec. En octobre dernier, La Banque Nationale, Desjardins et la Caisse de dépôt et de placements du Québec se sont alliés pour l'entrepreneuriat.

Il y a plusieurs programmes qui existent pour soutenir le développement de l’entreprenariat dans différents secteurs, comme dans celui du tourisme par exemple, où les aspirants entrepreneurs ont droit à des formations et des heures de coaching et de mentorat.

Certains réseaux d’affaires affiliés aux villes et aux arrondissements, dont Verdun dans l’ouest de Montréal, proposent aux nouveaux entrepreneurs les services de mentorat  et offrent aux entrepreneurs l’occasion de présenter leurs produits et services sur des tribunes d’affaires,  lesquelles permettent aux entrepreneurs de développer plus rapidement leur crédibilité et leur clientèle sur le plan local.

Quel est le réel obstacle à l’entreprenariat?
Selon moi, c’est la peur…. La peur que le projet d’affaires ne fonctionne pas, la peur de ne pas être en mesure de générer suffisamment de revenu, la peur de ce que les autres vont dire, la peur que les autres vont susciter en nous pour nous faire douter, la peur que notre ego soit mis à l’épreuve pas la quantité de «non» et d’échecs potentiels qui sont en fait des leçons liées à l’apprentissage du métier d’entrepreneur comme nous apprenons lorsque nous débutons une nouvelle carrière ou suite à une promotion.

De plus, il ne faut pas faire fi de comment nous avons appris à être et à agir dans le monde. Pour certains, la vie est un combat où les ressources sont limitées et où le temps est une denrée rare qu’il faut utiliser avec soin pour nous permettre d’assurer notre confort et notre sécurité tout au long de notre vie. Pour d’autres, la vie nous offre un éventail de possibilités, et chaque expérience nous permet d’enrichir notre bagage de leçons apprises et de souvenirs. Pour ces personnes, il y aura toujours une route alternative si le premier itinéraire ne fonctionne pas.

Heureusement, il existe au Québec et ailleurs dans le monde, plusieurs ressources pour permettre à tous ceux qui le désirent d’accéder à l’entrepreneuriat en respectant leur rythme et qui ils sont. 

On a beaucoup entendu parler de l’École d’entrepreneurship de Beauce, qui travaille avec les entrepreneurs qui ont déjà démarré depuis un certain temps leurs projet d’affaires mais il y a plusieurs programmes et institut d’entreprenariat dans les écoles de gestion comme à HEC-Montréal.

Encore plus récemment, L’École d’Entreprenariat de Québec affiliée au Cegep Garneau se donne comme mission d’accompagner ceux et celles qui veulent passer de salarié à travailleur autonome ou entrepreneur en maximisant leurs conditions de succès grâce à un accompagnement tant sur les compétences d’affaires que sur les compétences d’entrepreneur. Comme le mentionnait la directrice de l’École madame Denise Trudeau en entrevue récemment, l’École d’Entreprenariat a aussi comme objectif de prêcher par l’exemple en déployant  son modèle d’affaire à travers le réseau des CEGEP pour permettre aux futurs entrepreneurs de tout le Québec de bénéficier de cet accompagnement « sur mesure » durant 16 semaines. 

L’émission Dans l’œil du Dragon réussit aussi depuis quelques années à mettre en scène les histoires d’entrepreneurs actuels et de la relève. Cela stimule la conversation autour de l’entreprenariat et dans certains cas au point où il se crée des projets d’affaires dans la tête de ceux qui rêve à l’entreprenariat.

Et c’est sans compter le nombre d’entrepreneurs à succès qui ont la cote actuellement, comme Nicolas Dauvernois, qui se sont donnés comme mission de stimuler le goût de passer à l’action en matière d’entreprenariat.

Personnellement, lorsque j’ai quitté mon emploi permanent à plein temps dans une société publique en 2010, j’avais un plan B et un plan C pour pallier à la fameuse question: quel est le pire qui peut arriver? Une fois que j’ai sécurisé la réponse à cette question que je me faisais poser 100 fois par jour, j’ai choisi de mettre mes énergies sur mon plan A et cinq ans plus tard, je suis toujours là pour en parler en disant que pour moi, en choisissant de partir à mon compte, j’ai pris ma retraite il y a cinq ans, car bien que j’investis beaucoup d’heures dans ma vie professionnelle, je n’ai vraiment pas l’impression de travailler.

Comme dans la chanson de Plamondon et Michel Berger « Le Blues du Business man », être entrepreneur pour moi, c’est une façon d’inventer ma vie, c’est une façon de pouvoir dire pourquoi j’existe.

À propos de ce blogue

Vous faites face à des défis complexes ? Geneviève Desautels dévoile ici des cas réels auxquels des dirigeants ont été exposés. Et puisqu’il y a toujours une solution, la saine distance et l’expertise de la consultante, coach certifiée, présidente d'Amplio Stratégies, illuxi et Examen Dux, éclaireront votre prise de décision.

Geneviève Desautels

Blogues similaires

Les «buzzwords» polluent-ils votre marketing?

11/03/2021 | Stéphanie Kennan

BLOGUE INVITÉ. Entre vocabulaire à la mode et langue de bois, il n’y a souvent qu’un pas...