Trente-deux titres à jouer à la baisse ?


Édition du 22 Août 2015

Trente-deux titres à jouer à la baisse ?


Édition du 22 Août 2015

Une économie mondiale qui stagne, un dollar américain qui s'envole, un cours du pétrole qui s'effondre. Depuis le début de l'année, les revenus des sociétés du S&P 500 sont en recul. Conséquence : la croissance est devenue une rareté, et les investisseurs sont prêts à payer cher pour l'obtenir. Trop cher ? Voici 32 titres à considérer pour une vente à découvert.

La proposition vient du stratège américain de Barclays Capital, Jonathan Glionna. La note de recherche date de la fin juillet et a abouti sur notre bureau il y a quelques jours.

Pour plusieurs investisseurs, la recette de la réussite boursière est d'investir dans des sociétés dont les revenus et les bénéfices sont en forte croissance.

C'est une recette qui peut fonctionner, mais qui doit être utilisée avec prudence.

Si vous payez 20 fois le bénéfice d'une société et que sur deux ans celui-ci avance de 100 %, vous faites une bonne affaire. À la fin de la période, le titre ne se négocie plus qu'à 10 fois le bénéfice. C'est nettement sous la moyenne historique du marché, qui est de 15, et le potentiel de croissance de votre société dans l'avenir est en général toujours nettement plus intéressant que celui de l'ensemble du marché. Vous ferez pas mal d'argent. Si vous payez 30 fois le bénéfice cependant, que celui-ci ne progresse finalement que de 50 % et qu'à la fin de l'an 2, la direction annonce que pour l'exercice suivant les bénéfices reculeront en raison d'un changement de conditions de marché, vous êtes dans le trouble. Le titre sera à 20 fois les bénéfices, au-dessus de la moyenne historique de 15, avec des perspectives plus faibles que le marché en général. Attachez votre ceinture, la valeur de votre portefeuille reculera.

C'est ce qui fait que, personnellement, on a beaucoup de difficulté à acheter lorsque les multiples sont élevés. Et plus ils sont élevés, plus il faut être méfiant, dit le stratège.

Sur la base des revenus, les calculs de M. Glionna montrent que pour la période de mars 2014 à mai 2015, les 100 sociétés du S&P 500 qui ont les plus forts multiples ont généré des rendements supérieurs aux 100 sociétés de l'indice ayant les plus faibles multiples. Mais lorsqu'on étire la période sur 10 ans, les sociétés à forts multiples s'écrasent totalement.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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