Si Greenspan a raison, l'euro est cuit

Publié le 14/06/2012 à 09:26, mis à jour le 14/06/2012 à 09:26

Si Greenspan a raison, l'euro est cuit

Publié le 14/06/2012 à 09:26, mis à jour le 14/06/2012 à 09:26

L'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Alan Greenspan. [Photo : Bloomberg]

BLOGUE - Intéressant exposé que celui de l'ancien président de la Fed, Alan Greenspan, à la conférence de Montréal. Qui ne nous a pas fait ressortir très confiant en l'avenir.

Ce qu'on conclut de la présentation de monsieur Greenspan est en fin de texte, mais d'abord, rapidement, ce qu'il a dit.

Sur l'économie américaine.

Pourquoi la reprise ne connaît-elle pas la force qu'ont connu les reprises de l'après-guerre?

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Essentiellement, estime Alan Greenspan, parce que les investissements des entreprises à long terme et la construction résidentielle ne rebondissent pas. Les investissements dans les actifs à courte durée de vie (moins de 20 ans) reprennent à la vitesse historique et représentent pour environ 92% de l'économie globale. Ceux dans les actifs à longue durée sont cependant en très net retard, et c'est ce 8% de l'économie qui fait qu'elle ne tourne pas rondement.

La cause?

Principalement parce que les entrepreneurs n'ont pas suffisamment confiance dans l'avenir. Tant que le climat d'incertitude persistera, il sera difficile de revenir à une reprise normale.

Faut-il alors plus de stimulus à court terme, lui a demandé l'ancien ministre Michael Fortier?

"Il faudrait plutôt faire moins et laisser le système se calmer, c'est ce qui stimulerait probablement et pourrait redonner de la confiance".

Sur l'Europe

Y'a-t-il moyen de sauver la zone euro?

Présentement ce sont les pays du nord qui financent les pays du sud. "La seule solution est dans une union politique", a-t-il répondu.

L'ancien grand patron de la FED attribue principalement à des différences culturelles l'échec de l'expérience de la monnaie commune.

Il a notamment énoncé trois éléments dont les propriétés auraient dû être convergentes, mais sont plutôt divergentes: les ratios d'épargne des pays, leur taux d'inflation et leurs économies souterraines.

Impossible en outre selon lui d'avoir une monnaie unique qui fonctionne sans des politiques budgétaires unifiées.

Ce qu'on en retient

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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