Pouliot: Dieu n'aime pas les salaires de Tellier, Mongeau, Vachon et cie

Publié le 20/04/2011 à 09:08, mis à jour le 20/04/2011 à 09:09

Pouliot: Dieu n'aime pas les salaires de Tellier, Mongeau, Vachon et cie

Publié le 20/04/2011 à 09:08, mis à jour le 20/04/2011 à 09:09

Que pense Dieu, juge universel de ce qui est juste et équitable, des rémunérations versées aux hauts dirigeants des sociétés publiques?

Depuis des années le milieu financier tergiverse sur le sujet et se cherche une voie.

Certains estiment qu'il faut laisser jouer la loi du marché et que le talent n'a qu'un prix: celui qu'on est prêt à payer. C'est l'école du laissez-faire. Si quelqu'un crée de la valeur pour les actionnaires, il n'y a pas de mal à bien le payer. Et plus il en crée, plus il doit être récompensé.

D'autres, qui ne sont pas nécessairement en rupture idéologique, estiment qu'il est temps de mettre de l'ordre dans le système. Nombre de conseils, disent-ils, sont trop complaisants avec leurs dirigeants. La démesure s'est installée à une époque où plusieurs administrateurs tiraient leurs revenus de leur proximité avec le chef de direction. Elle se maintient aujourd'hui parce que tout l'univers de comparaison en est teinté. Bref, beaucoup d'argent pourrait être retourné aux actionnaires si les investisseurs institutionnels en venaient à s'entendre sur des principes de légitimité et forçaient les conseils à ajuster les salaires.

À l'instar de Warren Buffett, nous sommes de la deuxième école. Bien conscients toutefois que la chose est beaucoup plus facile à dire qu'à faire.

Dieu entre dans le débat

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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