Pouliot - Le cul-de-sac de Sears Canada

Publié le 13/11/2013 à 09:18, mis à jour le 13/11/2013 à 09:18

Pouliot - Le cul-de-sac de Sears Canada

Publié le 13/11/2013 à 09:18, mis à jour le 13/11/2013 à 09:18

Photo: Bloomberg

BLOGUE. Il y a quelque temps, dans un nouveau magasin Target sur la rive-sud de Montréal. «Humm, c'est ça Target? Ça ressemble pas mal à Zellers, et ce n'est pas mieux que Walmart. Sears peut dormir tranquille», disait-on à notre blonde.

Quelques jours plus tard, Sears prenait tout le monde par surprise en annonçant son retrait du Eaton Centre (vente du bail en même temps que quatre autres). Lundi, nouvelle liquidation, cette fois d'intérêts dans huit centres commerciaux.

Quand vous laissez aller votre plus importante vitrine canadienne, il est difficile de ne pas s'interroger sur l'avenir qui vous attend. Quand vous en ajoutez, ça devient incontournable.

Quel avenir attend donc Sears Canada?

Le titre cote actuellement à un peu plus de 16$.

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Sur la base de ses activités courantes, Perry Caicco, de CIBC Marchés mondiaux, calcule qu'il devrait valoir moins de 11$.

Sur la base de son parc immobilier (en attribuant zéro de valeur pour les activités commerciales), le titre pourrait valoir 21$.

À la lumière de ces chiffres, et des récentes décisions, il apparaît évident que le plan de match d'Edward Lampert, actionnaire de contrôle, est celui de l'immobilier.

Quand bien même Sears réinvestirait massivement dans son exploitation, il est fort douteux qu'elle réussirait à doubler la valeur de ses activités de détail. Il est plus simple de chercher à liquider les baux et les emplacements.

Le plan peut-il réussir?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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