Les titres anti-hackers

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Février 2015

Les titres anti-hackers

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Édition du 21 Février 2015

Photo: Bloomberg

Target, Home Depot, JP Morgan, Sony, Anthem et le service postal des États-Unis. Qu'ont en commun ces sociétés?

Ces entreprises se sont récemment retrouvées dans les médias, et surtout dans le trouble, après que des pirates eurent réussi à déjouer leurs protections informatiques et à s'emparer de données.

De malheureuses exceptions ?

Loin de là. C'est plutôt la pointe de l'iceberg.

La lecture d'un rapport de RBC Marché des Capitaux et d'un autre, de PwC, nous a laissé dans le plus grand des étonnements, il y a quelques jours.

Le hacking (piratage informatique) monte en puissance et a de quoi donner des inquiétudes.

Le sondage de PwC, « The Global State of Information Security Survey 2015 », indique que plus de 74 % des entreprises sondées rapportent au moins un incident de sécurité.

De 2009 à 2014, leur nombre a annuellement augmenté en moyenne de 66 % (hausse de 48 % en 2014). Le total s'établit aujourd'hui à 42,8 millions, ou, si l'on préfère, à 117 339 attaques par jour.

On ne parle pas ici de simples échecs de mots de passe. La perte financière estimée par les entreprises pour chacun des incidents est en moyenne de 2,7 M$ US.

Si l'année 2014 a été celle des bris de sécurité, 2015 pourrait être celle de la réaction et de la prévention, croit l'analyste de RBC, Matthew Hedberg.

Il appuie son raisonnement sur les chiffres dont on vient de faire état, mais aussi sur plusieurs opinions d'experts.

L'un d'eux est le directeur de la National Security Agency, l'amiral Michael Rogers, qui, en décembre, témoignait ainsi devant les parlementaires américains : « La question n'est pas de savoir s'il surviendra une cyberattaque majeure, mais plutôt quand. Il n'est pas difficile d'imaginer ce que pourrait être la situation si l'électricité ou l'eau étaient coupées. Imaginez maintenant ce qui arriverait si un de nos adversaires était capable de mettre en arrêt nos transactions financières. Notre économie serait paralysée. »

De l'avis de l'amiral, les infrastructures américaines sont « extrêmement vulnérables » à une telle attaque.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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