Une façon d'aborder la situation peut être de se mettre dans la perspective de BCE.
En 2013, grâce à une ronde en séries éliminatoires du CH, la chaîne RDS a généré un bénéfice (BAIIA) de 51 M$. Les droits de télé du CH et des autres équipes de la LNH coûtaient apparemment 31 M$ par année à RDS. Si on retranche du BAIIA de 51 M$ les 33 M$ supplémentaires que doit débourser TVA pour obtenir les droits de la LNH, on se retrouve avec un bénéfice de 18 M$. C'est à première vue alléchant pour TVA (bond de 30 % du bénéfice global).
Il y a cependant un important «mais». Le bénéfice de l'année 2013 de RDS a été bonifié par d'importants ajustements de tarifs rétroactifs qui n'ont pas été divulgués. À titre de comparaison, le bénéfice de 2012 était, non pas de 51 M$, mais de 27 M$. Le dernier chiffre est probablement un peu plus représentatif de la réalité, même si le CH n'avait pas cette année-là fait les séries.
Dans un tel scénario, on arrive plutôt à une perte (BAIIA) de 6 M$ par année. Une perte qui bénéficie en outre de revenus publicitaires pour l'ensemble des matchs du CH. Elle serait plus lourde chez TVA, qui a le potentiel des séries, mais qui ne diffusera que 22 matchs en saison.
On comprend ici nettement mieux le pessimisme de M. Crull.