Le hockey de la LNH: TVA en sortira-t-il gagnant ou perdant?

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Septembre 2014

Le hockey de la LNH: TVA en sortira-t-il gagnant ou perdant?

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Septembre 2014

À première vue, ça regarde mal

Une façon d'aborder la situation peut être de se mettre dans la perspective de BCE.

En 2013, grâce à une ronde en séries éliminatoires du CH, la chaîne RDS a généré un bénéfice (BAIIA) de 51 M$. Les droits de télé du CH et des autres équipes de la LNH coûtaient apparemment 31 M$ par année à RDS. Si on retranche du BAIIA de 51 M$ les 33 M$ supplémentaires que doit débourser TVA pour obtenir les droits de la LNH, on se retrouve avec un bénéfice de 18 M$. C'est à première vue alléchant pour TVA (bond de 30 % du bénéfice global).

Il y a cependant un important «mais». Le bénéfice de l'année 2013 de RDS a été bonifié par d'importants ajustements de tarifs rétroactifs qui n'ont pas été divulgués. À titre de comparaison, le bénéfice de 2012 était, non pas de 51 M$, mais de 27 M$. Le dernier chiffre est probablement un peu plus représentatif de la réalité, même si le CH n'avait pas cette année-là fait les séries.

Dans un tel scénario, on arrive plutôt à une perte (BAIIA) de 6 M$ par année. Une perte qui bénéficie en outre de revenus publicitaires pour l'ensemble des matchs du CH. Elle serait plus lourde chez TVA, qui a le potentiel des séries, mais qui ne diffusera que 22 matchs en saison.

On comprend ici nettement mieux le pessimisme de M. Crull.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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