L'an 1 est complété: ce qu'a fait le portefeuille de la décennie

Publié le 22/10/2011 à 00:00, mis à jour le 25/10/2011 à 23:23

L'an 1 est complété: ce qu'a fait le portefeuille de la décennie

Publié le 22/10/2011 à 00:00, mis à jour le 25/10/2011 à 23:23

Le portefeuille de la décennie célèbrait son premier anniversaire, il y a quelques jours. Faut-il sabler le champagne ? Non, mais la performance est intéressante.

À la mi-octobre 2010, il nous était venu à l'esprit d'investir dans 10 titres qui nous semblaient pouvoir créer sur 10 ans une valeur supérieure à celle que créerait le marché en général.

Bilan après un dixième du parcours ? Le portefeuille a fait - 1,8 % (+ 0,3 % en incluant les dividendes), ce qui est à mettre en perspective avec un S&P 500 qui a fait + 3,9 % aux États-Unis et un S&P/TSX  - 4,5 % au Canada.

Performance moyenne, dites-vous. Vrai. Surtout pour l'orgueil ! Deux constats, cependant. On est encore à l'orée du chemin. Et si on exclut le titre d'Indigo, qui fut en fait une erreur d'appréciation monumentale de l'auteur (- 50 %), la théorie de la pensée sur 10 ans est toujours intéressante. Le rendement en excluant Indigo est en effet de + 3,6 %. Il dépasse celui du S&P/TSX, mais ne bat pas encore le S&P 500. Une semaine avant, il le dépassait cependant par 1,25 %. L'an prochain nous permettra sans doute de mieux voir.

Y a-t-il lieu de procéder à des ajustements de parcours ? Voyons chacun des titres.

LES TITRES PRUDENTS

Banque Nationale (Tor., NA, 70,04 $): +4,7% sans dividende, +8.8% avec dividende

Le secteur financier a traversé la plus importante crise de son histoire en 2008-2009, ce qui n'a pas empêché le titre de revenir après coup à un sommet. Côté résistance aux coups durs, on peut difficilement demander mieux. Côté croissance, la banque réorganise ses modes de fonctionnement, ce qui devrait porter ses fruits. Dans 10 ans, le marché de l'assurance pourrait lui avoir été ouvert, et elle est la seule institution canadienne susceptible de faire l'objet d'une offre publique d'achat. Titre conservé.

Walmart (NY, WMT, 55,46 $ US): +4,2% sans dividende, +6,9% avec dividende.

C'est plus difficile pour Walmart, alors qu'elle vient de livrer un neuvième trimestre où les ventes de magasins comparables ont reculé. Les coupes du gouvernement pourraient en outre davantage nuire à sa clientèle. Mais l'entreprise prévoit attaquer avec de petits Walmart urbains et, malgré des résultats parfois en dents de scie, le marché international est encore assez grandement ouvert. Titre conservé.

Valener (Tor., VNR, 14,88 $): -12,9% sans dividende, -7,1% avec dividende

Un peu décevant comme rendement, mais on le trouvait un peu cher à l'époque. Les activités de distribution de gaz naturel sont réglementées au Québec et dans le Vermont. Ce qui vient donner plus de sécurité à un bon dividende. Et les projets d'expansion dans l'éolien (Seigneurie de Beaupré) et dans le transport de gaz offrent un potentiel de croissance supérieur. Ce ne sera pas le Klondike, mais on reste.

UN PEU PLUS RISQUÉS

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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