François Pouliot: sièges sociaux, on réfléchit à l'envers

Publié le 03/11/2010 à 11:52, mis à jour le 03/11/2010 à 11:50

François Pouliot: sièges sociaux, on réfléchit à l'envers

Publié le 03/11/2010 à 11:52, mis à jour le 03/11/2010 à 11:50

Analyse. Malgré les hauts cris de la Saskatchewan, Potash Corp. passera vraisemblablement à des intérêts étrangers.

Ainsi semble en avoir décidé le gouvernement conservateur, quoique sous certaines conditions.

Mauvaise nouvelle?

Oui. Le détail des calculs sur le bénéfice économique net de la transaction pour le Canada n'est pas connu, mais on est à peu près convaincu que l'on n'adhérerait pas à la conclusion. L'exercice est généralement assez subjectif.

Nous sommes plutôt de l'école qui veut qu'il est plus sain qu'une entreprise demeure sous contrôle canadien. Au chapitre des effectifs ici, ça ne garantit rien, mais c'est tout de même plus solide. Et ça garantit à tout le moins le maintient d'un véritable siège social et les emplois de qualité qui l'accompagnent.

La décision du gouvernement de laisser s'accomplir la transaction n'est pas vraiment une surprise. Les Conservateurs suivent simplement le principe de la liberté des capitaux, ou, si on préfère, le "free market capitalism", principe auquel le Québec et le Canada adhèrent depuis longtemps sans trop se poser de questions.

Dans le concret ce principe se traduit ainsi: si l'on ne veut pas que les Américains empêchent par loi nos sociétés de prendre le contrôle de leurs sociétés (et des sociétés comme CGI et Couche-Tard de grandir), on ne peut pas les empêcher de prendre le contrôle des nôtres.

Un bon choix de société?

Il est facile de se perdre dans cette discussion.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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