Faut-il investir dans le nuage informatique ?

Publié le 07/11/2011 à 09:13, mis à jour le 07/11/2011 à 09:13

Faut-il investir dans le nuage informatique ?

Publié le 07/11/2011 à 09:13, mis à jour le 07/11/2011 à 09:13

Le nuage informatique, ça vous dit quelque chose ?

Le passage de Patrick Pichette à Montréal, il y a quelques jours, nous a incité à explorer le concept. Le numéro trois de Google suggérait aux autorités canadiennes et aux sociétés de télécommunications d'accélérer leurs investissements dans les réseaux à très haute vitesse.

Son raisonnement va ainsi : avec des réseaux en avance sur le reste du monde, les développeurs viendraient davantage s'installer ici afin de mettre au point et de tester des applications requérant plus de vitesse d'interaction. Cela permettrait de construire au Canada une grappe technologique avec une avance mondiale sur les autres.

En commentaire sous le texte de la nouvelle, un lecteur opinait que le développement de l'informatique en nuage allait demander des réseaux plus importants dans l'avenir.

Mais qu'est-ce donc que cette informatique en nuage ?

Ça dépend. Les définitions varient d'une source à l'autre. Voici celle, un peu simplifiée du National Institute of Standards and Technology : il s'agit d'«un modèle permettant un accès sur demande à un réservoir partagé de ressources informatiques configurables, tels que des réseaux, des serveurs, du stockage, des applications et des services, requérant un effort de gestion minimal.»

Quelques exemples concrets de ce que cela signifie. Grâce à l'informatique en nuage, une entreprise n'aura plus à acheter ses logiciels au plein prix. Elle pourra les louer à l'utilisation. Le logiciel ne sera pas installé sur un ordinateur, mais quelque part dans les nuages, sur un serveur, auquel plusieurs accèderont en même temps.

L'entreprise a plutôt besoin d'investir dans des équipements de stockage de données et ne sait trop de quelle capacité elle a besoin ? Plus nécessaire de perdre du temps à payer des gestionnaires qui feront toutes sortes d'études : l'informatique en nuage lui permettra de stocker à distance et de louer uniquement l'espace mémoire dont elle a besoin.

Une solution financière miracle ?

Ici aussi, ça dépend. Un abonnement sur demande est susceptible de diminuer les coûts d'exploitation de certaines entreprises. Il permet aussi de réduire l'ampleur des décaissements en capital qui doivent parfois être effectués. Certaines PME n'ont pas les moyens d'acheter des logiciels de pointe, en raison de l'importance du décaissement immédiat nécessaire. Mais, en le nivelant sur une période de temps à partir d'une location sur demande, c'est autre chose.

À l'inverse, la migration et l'intégration des applications existantes peuvent parfois être chères. Le partage des applications peut aussi faire que leur configuration ne conviendra pas réellement aux besoins d'une entreprise. Une grande société hésitera aussi à dépendre d'un tiers pour ses outils informatiques et la sécurité de ses données.

Bref, l'informatique en nuage n'est pas une panacée financière pour tous.

Qui peut faire de l'argent ?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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